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Robert Lalonde

Robert Lalonde

Robert Lalonde est né à Oka en 1947. Après avoir obtenu un baccalauréat ès arts au Séminaire de Sainte-Thérèse, il a poursuivi des études en interprétation théâtrale au Conservatoire d’art dramatique de Montréal.

En 1970, il a obtenu le premier prix d’interprétation du Conservatoire et une bourse d’un an qui lui a permis de voyager en Europe et aux États-Unis.

De 2011 à 2015, il a enseigné la création littéraire au baccalauréat à l’Université McGill ainsi qu’à la maîtrise et au baccalauréat à l’Université du Québec à Rimouski et à Trois-Rivières. Il a aussi été professeur d’art dramatique au cégep Lionel-Groulx et au Conservatoire d’art dramatique de Montréal. Il donne des ateliers d’écriture et de nombreuses conférences chaque année.

Homme de théâtre reconnu, Robert Lalonde se produit régulièrement sur scène et joue dans de nombreux films et téléfilms, dont Au secours de Béatrice, série populaire diffusée à TVA de 2014 à 2018.

Il se consacre également à l’adaptation de textes pour le théâtre et à l’écriture romanesque. Il a traduit, entre autres, le livre d’Anne Michaels Fugitive Pieces (La Mémoire en fuite, Boréal, 1998).

Ses notes sur l’art de voir, de lire et d’écrire, parues dans Le Devoir, ont été très appréciées du public et se retrouvent, aux côtés de textes inédits, dans Le Monde sur le flanc de la truite et Le Vacarmeur, tous deux publiés au Boréal.

Chaque automne depuis 1997, Robert Lalonde représente le Québec en tant que membre du jury du prix de l’Union latine, à Rome. Il est membre de l’Académie des lettres du Québec.

En 2013, Robert Lalonde a publié C’est le cœur qui meurt en dernier, qui a connu un grand succès populaire. Un film adapté de ce récit est sorti en salle en avril 2017. Il est réalisé par Alexis Durand-Brault et scénarisé par Gabriel Sabourin, qui y participe aussi comme interprète aux côtés de Denise Filiatrault et de Sophie Lorain.

L’année 2023 a été particulièrement riche pour Robert Lalonde, puisqu’il a publié une correspondance avec l’écrivain Jonathan Harnois, Tu me rappelles un souffle (Boréal), avant de recevoir le prix Athanase-David du gouvernement du Québec pour couronner l’ensemble de sa carrière et de son œuvre.


Presse

À propos du Monde sur le flanc de la truite



Si vous êtes réfractaire au genre carnet ou journal intime, ce >Monde sur le flanc de la truite, de Robert Lalonde, vous fera
changer d’avis.



C’est à un quotidien enjolivé par la littérature que nous convie
l’auteur du Petit Aigle à tête
blanche des sens à laquelle participe sa grande intelligence des
mots. «Les grenouilles sifflent et flûtent, modulent leurs amours
nuiteuses.» Il ne se prive de rien, Robert Lalonde.


[…]



La nature et les livres, la vie qui grouille et l’esprit qui
chavire sont au cœur de cette œuvre ambitieuse et simple à la
fois. Lalonde nous invite à découvrir avec lui l’émerveillement de la
vie, la sienne et celle de tous les êtres qui l’entourent. Sur le ton
de la confidence, l’écrivain nous emmène avec lui traverser les
tourmentes des saisons; tantôt à la campagne, chez lui entre son chien
et ses tourterelles, tantôt à la ville. Nous sommes dans le souvenir
et le présent à la fois, quand il nous raconte les moments de son
enfance, souvent très drôles. «Soudain je me rappelle […] comment
j’aimais, enfant, mimer la mort, tomber foudroyé par une balle ou un
éclair, rouler sous le sofa, pulvérisé par une grenade de cinéma,
plonger au bout du quai, attrapé par la flèche d’un guerrier tapi dans
les joncs.»



Il faudrait tout citer pour être sûr de ne rien oublier des détails
qui font la beauté de ce Monde sur le flanc de la truite. Le
mystère restera entier, épaissi de l’écriture riche et immense de
Robert Lalonde.



Pascale Navarro, «Le Monde sur le flanc de la truite», >Voir, 27 mars-2 avril 1997.


À propos du Vacarmeur



Pour saisir Robert Lalonde, il faut sans doute remonter un peu dans
le temps. Que cela ne tienne. Oui, on l’aura deviné: il s’en est
chargé lui-même, dans Le Vaste monde, où il relate des épisodes
de son enfance à Oka. «Oui, ce jeune garçon, c’est un peu moi
enfant. Beaucoup même, ne fût-ce que dans l’infini curiosité qui
m’habitait. Je fouinais partout. On disait de moi: où est-il fourré
encore, il faut toujours qu’il essaie de tout savoir! On me surprenait
dans toutes sortes d’endroits, parfois incongrus, si bien qu’on m’a
soupçonné – à tort – de bien des vices […]»



Il fut, très tôt, un incorrigible «senteux», mais aussi un senteur
de premier ordre: son odorat paraît aussi développé que celui de
Pierre Morency, son cousin littéraire. «C’est vrai, j’étais
littéralement mené par le bout du nez, par toutes les sensations et
impressions que j’attrapais au passage, à un âge où on est encore
incapable de rationaliser. Mais je suis convaincu que les enfants, si
naïfs qu’on le croie, savent ce qui se passent autour d’eux, y compris
ce qu’on appelle les histoires d’adultes. Je me disais, lorsque j’en
découvrais une: comment se fait-il qu’on fasse comme s’il ne se
passait rien? Pourtant, tout le monde doit bien voir ce que je
vois!»



[…]



Fureteur ahuri, mais heureux d’être ainsi, Robert Lalonde est
également un lecteur éclectique, comme en témoigne Le Vacarmeur
dont les textes avaient d’abord paru en chroniques dans Le
Devoir
et qui est la suite du Monde sur le flanc de la
truite
. «Je voulais parler de littérature sur le même ton. Or,
j’avais une matière énorme: trop de textes, et que je trouvais trop
longs. J’ai donc ramené au quart les quelque cinq cents pages de
départ, en ne conservant que ce qui touche à la création et qui me
préoccupe vraiment.» Lalonde a notamment beaucoup raccourci ses
citations d’auteurs. Mais il a aussi sabré dans son propre texte sans
scrupules. Il lui arrive d’ailleurs souvent d’écrire des pages qui
n’étaient que des réchauffements et qu’il va jeter par la suite. «Les
écrivains débutants que je rencontre dans des ateliers ont bien de la
difficulté à faire de même. Ils partent d’une idée qu’ils tentent de
formuler. Puis, dès qu’ils ont écrit quelques lignes décevantes, où
ils ne retrouvent pas l’idée de départ, c’est la panique. Je leur dis:
écrivez, bon sang, laissez aller! Si ça erre, et bien ça errera, voilà
tout.»



[…]



Lalonde écrit où et quand il en a envie, c’est-à-dire souvent et un
peu partout. «Il m’est arrivé, dans ma loge, avant un spectacle,
d’écrire un passage où je devais être au bord de l’eau. Or, c’était
peut-être meilleur que si j’y étais vraiment: j’ai tellement envie d’y
être que cela passe dans l’écriture. J’ai la chance que cette
discipline de travail me plaise. Je ne la pratique pas en forcené. En
travaillant, il m’arrive souvent d’oublier tout le reste. C’est pour
ça que j’écris.»



Quant à la ferveur et à l’émerveillement, ils n’ont rien de
fabriqué. «Je ne suis pour rien dans les grands moments dramatiques de
mes livres. J’écoute, j’enregistre dans ma mémoire: la vie réelle est
assez ahurissante à mon goût…» Et s’il lui vient des envies que les
autres trouvent bizarres, comme de s’étendre nu sur une pierre au bord
d’un cours d’eau, il n’a qu’à lire pour se rassurer. «Je
relis Noce, de Camus, qui me dit que je ne suis pas fou, ni
même impudique. Je me fiche bien, alors, d’être étiqueté
sans-dessein…»


Robert Chartrand, «Le furet ravi», Le Devoir, 3-4 avril
1999.

À propos d'Espèces en voie de disparition

« Espèces en voie de disparition

[…] s’intéresse justement à la nécessité de garder le courage d’aimer, d’écouter, d’aider ceux qui vivent et qui souffrent. Un recueil sensible, des nouvelles d’une grande délicatesse, des portraits précieux d’êtres que l’on veut protéger de la mort, de la maladie, de la fatalité. » Caroline Montpetit - Le Devoir

« Cette main tendue vers l'autre est peut-être la clé de ce qui fait que l'écriture de Robert Lalonde nous touche, dans la quête d'intensité des élans érotiques, mais plus encore dans les instants de retenue, dans l'expression de leur fragilité, de leur peur d'abandon, de leur angoisse devant la mort. » Florence Meney – Radio-Canada/Arts et spectacles

« … 11 nouvelles, 11 regards d’une tendresse inouïe sur des êtres, mais aussi sur des lieux et des instants qui risquent de ne plus exister, qui pourraient faire partie d’un monde bientôt oublié. Les histoires de Lalonde parlent d’humanité, toujours, et on sent en elles des tonnes de nostalgie. […] L’amour, la vie et la mort se côtoient ici d’une manière rare, qui ne s’entend plus, qui ne se dit plus... » Michel Vézina - Ici

« Un recueil de nouvelles écrites avec justesse et humanité. » Nuit Blanche

« Robert Lalonde est très physique dans son approche. La nature est toujours présente, le bruissement de la vie, les odeurs, les sensations. Il fait parler l’envie des corps, l’envie de la vie. C’est un retour sur la vie. » Jean Fugère - Radio-Canada/Pourquoi pas dimanche

« On connaît le fabuleux conteur. L’observateur attentif de la nature. Et l’écrivain à fleur de peau. Mais rarement a-t-on vu Robert Lalonde réunir de façon aussi magistrale ses atouts. Espèce en voie de disparition frôle le sublime. » Danielle Laurin – Le Devoir

« Robert Lalonde signe un recueil de nouvelles sauvage et lumineux, 11 échappées vers ce que l'être humain porte en lui d'inaltérable. » Tristan Malavoy-Racine – Voir

« Des histoires à manipuler avec soin, qui dessinent des rapports humains aussi exceptionnels qu’ordinaires. » Sylvie St-Jacques – La Presse

« Dans son dernier recueil de nouvelles, Robert Lalonde met en scène des êtres qui s’aiment, qui se perdent même, mais qui révèlent une part d’eux-mêmes empreinte d’humanité. […] Chaque phrase porte un monde chargé d’un sens plus fort que le reste. »

Claudia Larochelle - Journal de Montréal

À propos de Iotékha’

Les mots vont, viennent et repartent, vous coupent le souffle comme une musique qui frappe au corps. Robert Lalonde, avec ses grandes échappées pleines de brume et de couchers de soleil, vous encercle et vous ligote. Ses chants étranges et familiers comme la plainte d’une bête qui râle d’avoir trop couru vous subjuguent. On devient étrangement vivant à suivre cet ouvreur de questions qui s’étourdit entre deux projets d’écriture. Lalonde épouse la mouvance de la nature qui l’aspire et le rejette. Un livre d’une finesse remarquable. Un ouvrage d’une réalité exceptionnelle. Robert Lalonde se livre comme rarement un écrivain le fait. Des textes courts ou une longue échappée pour empoigner la vie d’un seul élan. C’est beau comme un battement de cœur. Le lecteur ne peut qu’en sortir remué et changé. À lire et à méditer.
Yvon Paré, Le Progrès du Saguenay

Iotékha’ est le carnet d’un voyageur fiévreux, passionné, déchiré entre l’ardeur et la douleur de vivre qui nous prend à témoin de ses élans et de ses trébuchements, de ses achèvements et de ses échecs, de «sa brusque inespérance». Guetteur de clartés infatigable, à l’instar de l’écrivain américain E. B. White (One Man’s Meat), Il continue à chercher le feu capable de le réjouir et de le faire durer.
Le calepin aux pensées ébouriffées, enchevêtrées, écrit avec une grande finesse dans un langage imagé et sensible, recèle d’observations pénétrantes sur l’inquiétude permanente de vivre enfouie dans les parties les plus obscures de l’âme. Comme tout l’interpelle et l’intéresse, aux notes éparses sur les bruits et les escapades de l’enfance, la nature, le métier d’écrire, le travail d’acteur, les interrogations métaphysiques, il mêle avec passion des réflexions sur l’astronomie, la photographie, l’aquarelle et le sauvetage des bibliothèques du désert par l’UNESCO. Entrer dans ce carnet gigogne, c’est suivre un étonnant voyageur à la soif de connaître surabondante et tourbillonnante.
Suzanne Giguère, Le Devoir

Auteur d’une douzaine d’ouvrages, Robert Lalonde manie le verbe avec lyrisme. Sa prose est unique, riche en métaphores et autres surgissements poétiques. Il pratique avec beaucoup de sensibilité l’art de la citation et nous convie à quelques réflexions avec Giono, Tolstoï, Sartre, Cendrars, Proust. Parmi les plus beaux passages de ce livre pluriel, agrémenté de récits du terroir, de considérations philosophiques sur nos vies chaotiques, d’observations sur le métier d’acteur (Lalonde est également comédien), de descriptions élaborées de différents phénomènes naturels, il y a les souvenirs d’une enfance inachevée, «traversée d’éclairs de désirs et de tonnerres d’effroi». Entre l’espérance et la tentation d’en finir, entre la colère du père et la douce chanson de la mère, une identité se forge en strates successives. L’écrivain est contenu tout entier dans cette prise de conscience. Il sera sauvé, car il touchera enfin «la soie brûlante de la vraie vie dont parlent Rimbaud, Camus, Giono, ceux qui [avant lui] ont tenté, se sont aventurés, ont compris.
Hélène de Billy, Amazon.ca


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