Dans un original, perspicace et courageux premier essai, Simon Nadeau questionne le passage à la modernité de la littérature et de la société québécoises en revenant aux œuvres aujourd’hui délaissées, si peu ou pas du tout étudiées, de quelques écrivains solitaires qui, dans l’ombre de la Révolution tranquille comme dans celle de ses preux chevaliers Miron et Aquin, osaient mener une affirmation du soi plus que du sol, du moi au lieu du nous, fouillant le domaine infini de l’intime plus que celui circonscrit du national, tâchant d’être quelqu’un avant de servir à quelque chose.
Dans leur inactualité apparente, ces textes (le roman chez Pierre de Grandpré, Ringuet et Jean-Charles Harvey, le récit mémoriel chez Paul Toupin, la poésie inquiète de Saint-Denys Garneau) n’ouvraient-ils et n’ouvrent-ils pas encore une voie à une autre conception de l’histoire et de la littérature, à une autre modernité? Avec l’audace de l’intelligence, Simon Nadeau, solitaire d’aujourd’hui, s’est mis à l’écoute de ces germes de modernité à contre-courant et de ces pousses d’universalité de la littérature dite alors canadienne-française. Lecteur de Goethe, de Nietzsche, de Rousseau et de Thoreau, de Descartes et d’Herman Hesse, il élargit avec ces maîtres européens et américain l’horizon de sa réflexion pour dégager la notion de modernité d’une trop forte adéquation avec le monde dit « moderne » qui occulte, plus qu’il ne révèle, le noyau intérieur, le noyau signifiant de la modernité : l’émergence de l’individu, d’une subjectivité réflexive et d’un espace intérieur.
« Car la modernité n’est pas toujours là où l’on s’attend à la trouver », avance-t-il.
Selon Simon Nadeau, l’arpenteur de l’autre modernité, ce solitaire d’aujourd’hui et de demain qui ne peut se résoudre à rentrer sous la tente des « cultures nationales » et qui refuse tout autant l’insignifiance d’une culture de masse postnationale, se doit d’inventer, en suivant des chemins écartés, un terroir intime qu’il fécondera de l’apport d’œuvres majeures de la culture mondiale pour viser cet horizon de sens et d’universalité auquel il aspire.
« Le livre mérite d'être scruté, médité, débattu. Je voudrais que ce texte éveille un puissant retentissement, [...] une secousse dans les consciences assoupis [...]. Le livre de Simon Nadeau devrait produire un effet fracassant sur les certitudes synthétiques et les indifférences virtuelles. »
Réjean Beaudoin -
Contre-jour
« Un essai incandescent et visionnaire [...]
L'Autre modernité est un livre fascinant que j'ai parcouru avec un réel plaisir intellectuel en y trouvant, presque à chaque page, des preuves de l'intelligence et de l'érudition de l'auteur [...] »
Krzysztof Jarosz -
Voix et Images
« Voici l'essai d'un esprit qui s'éprouve dans la pensée et la langue, qui ne craint pas de ramer à contre-courant, de défendre l'intériorité du créateur en lieu et place de l'écrivain au service d'une cause collective. »
Sébastien -
gallimardmontreal.com
«
L'Autre modernité est aussi un manifeste pour une quête de sens, quête dont la possibilité semble avoir été contrecarrée par le rejet d'une transcendance inhérent à la Révolution tranquille »
Marie-Ève Jalbert -
Spirale
« Probablement l'essai québécois le plus pénétrant de l'année. »
Louis Cornellier -
Le Devoir
« Nous ne pouvons nous passer de lire cet essai tant il ouvre les portes du monde littéraire québécois. »
Caroline Legal -
Les Libraires
« Beau, profond et dérangeant,
L’Autre modernité, premier livre de Simon Nadeau, est le plus fort de tous les essais publiés dans la collection « Liberté grande », dirigée par Robert Lévesque, au Boréal. Rédigé dans une langue élégante et pleine, c’est-à-dire sans esbroufe et animée par le souci constant et authentique de dire quelque chose de substantiel, cet essai, qui est une fête de la culture empreinte de gravité, envoûte, mais non sans choquer. »
Louis Cornellier –
Le Devoir
« Un essai singulier et riche. »
Marie-Andrée Lamontagne - Radio Ville-Marie
« Nous sommes en présence d'un écrivain qui n'a pas peur d'aller à contre-courant et dont l'originalité de la pensée rassure l'auteur de ces lignes. À découvrir et à suivre à l'avenir. »
Éric Dupont -
L'Actualité