Quand Michael Delisle était enfant, ses « oncles », c’est-à-dire les amis de son père, ne disaient pas « arme » mais morceau ou de façon plus métonymique, feu. « J’avais mis mon feu dans le coffre à gant. » « Il s’est débarrassé de son feu. » « Oublie pas ton feu. » Dans ce poignant récit, le poète se remémore son père, le bandit devenu chrétien charismatique, l’homme violent qui ne parlait plus que de Jésus, l’homme détesté qu’on ne peut faire autrement qu’aimer, en dépit de tout.
La question qui revient éternellement est celle-ci : où va le feu ?
Et la question me revient au chevet de mon père. Je passe mon doigt sur son vieux tatouage de marin (une ancre avec les lettres MN pour merchant navy) qui n’est plus qu’une pastille noire et floue. Ces cellules sont aussi les miennes. Je reconnais la parenté organique et l’odeur qui monte de son corps : un parfum de vieux drap gorgé de phéromones. Cet encens sébacé est mon seul lien avec cet homme, le seul que je reconnaisse.
Cet animal m’a donné la vie.
« Un récit bouleversant, prodigieusement humain, touchant, implacable. Un texte qui hante, d’une stupéfiante intelligence. »
Yvon Paré - Lettres québécoises
« Michael Delisle est un écrivain essentiel dans les lettres québécoises. Parmi les meilleurs aujourd'hui en activité. Parmi les meilleurs tout court. Je ne connais personne qui n'ait été marqué d'une façon ou d'une autre par la rencontre d'un des livres brefs de Delisle. [...] Il s'agit d'un texte sidérant, parce que tout à fait impudique et dépourvu de consolation, sur le noeud de vipère familial et sur sa persistance dans la vie adulte. »
Daniel Laforest - Spirale
« Depuis plus de trente ans, Michael Delisle échafaude une œuvre d’une rare densité. Son dernier livre s’inscrit dans ce dépouillement stylistique qui nous amène à croire à un accord de coopération des plus harmonieux conclu entre le poète et le prosateur. »
Ginette Bernatchez – Québec français
« Un récit personnel, poignant, qu'on lit avec le plaisir coupable de se délecter d'une grande tristesse. »
« Le Feu de mon père... est, à mes yeux... un classique instantané et peut-être même un chef-d’œuvre. Il faut absolument [le] lire et, si ce n’est déjà fait, découvrir Michael Delisle, gigantesque écrivain québécois. »
Jean Barbe, Journal de Montréal
« Un récit de famille effarant adouci par une poésie généreuse et aussi très accessible. »
« On assiste à la construction d’un écrivain à travers ses mythes fondateurs. Une mise à nue avec une humilité et une pudeur comme j’en ai rarement lu.»
« Difficile de ne pas être totalement bouleversé par ce livre très fort.»
« Un livre sombre, mais beau et grand. Il y a là une grande et infinie douleur, des phrases évocatrices. J’ai été profondément touchée par ce livre. »
Patricia Powers,
Radio-Canada
« Avec son écriture percutante, le poète, romancier et nouvelliste parle de son père et de la relation amour-haine qu'il a entretenue avec lui. »
« Un écrivain remarquable. C’est magnifique. »
Marie-Louise Arseneault, Radio-Canada
« Voici une œuvre à marquer d’une croix, un ouvrage clé. Certainement un livre unique… »