Julius Grey a été partie prenante de tous les grands débats qui ont animé la société québécoise au cours des cinquante dernières années. Si c’est certainement pour son engagement dans les causes sur la loi 101 et sur le kirpan qu’il est le plus connu, il est tout aussi fascinant de l’entendre se prononcer sur l’accessibilité à la justice, le rôle de la famille et le danger que représente le conformisme social.
Ces entretiens avec Geneviève Nootens invitent les lecteurs à suivre le parcours personnel et intellectuel de Julius Grey. Il y évoque son enfance en Pologne, sa découverte de la société canadienne et montréalaise à l’aube de la Révolution tranquille jusqu’à ce qu’il appelle lui-même son « virage québécois », qui l’a amené à considérer d’un oeil nouveau l’affirmation nationale des francophones. Il réfléchit également aux questions de liberté de conscience et de religion, de liberté d’expression, de liberté d’association (ou de non-association), tout en réaffirmant son opposition à la dictature de la majorité sous toutes ses formes.