Quoi faire quand on a onze ou douze ans, qu’on est cousins, et qu’on nous oblige à rester à la maison après l’école ? Quand notre père est rivé à son téléviseur pour regarder les nouvelles de la guerre, qui se déroule pourtant juste en bas, dans la rue, ou bien qu’il est parti en voyage sans qu’on sache où ni quand il reviendra ? Quand nos mères s’enferment toutes les nuits dans la cuisine pour s’échanger des confidences en pleurant ? Quand on nous défend de nous attarder dehors pour écouter ce que le Cow-boy a à raconter au sujet des combats, ou pour admirer ces Range Rover qui vont et qui viennent dans le parking de l’immeuble ? Quoi faire après qu’on a regardé, depuis le balcon, la lueur des bombes danser comme un feu d’artifice sur les hauteurs de Beyrouth ?
Il ne nous reste plus qu’à jouer, comme des enfants. Ou, plutôt, pas tout à fait comme des enfants. Jouer à imaginer, en truffant notre récit de gros mots, les femmes qui vivent dans notre immeuble. Les imaginer nues, ou en train de se déshabiller, ou à leur toilette, ou inventer des histoires où elles nous supplient de venir nous coucher près d’elles pour leur prodiguer les caresses que, croyons-nous, elles désirent si ardemment.
Ou encore il y a cet autre jeu, qu’on joue avec Ramzi, le grand frère, et qui consiste à tracer une frontière au milieu de l’appartement, à s’inventer des pays, des drapeaux, des chants militaires. Car la guerre n’est-elle pas le plus passionnant de tous les jeux ?
« On sort de cette lecture un peu sonné. Ghayas Hachem dépeint ses personnages avec un réalisme criant et a su recréer l’ambiance sourde et angoissée d’un pays en guerre. Voilà un premier roman coup de poing, réussi, à l’écriture claire et coulante dont on ne sort pas indemne. On attend avec impatience le prochain. »
Normand Babin -
La Recrue du mois
« Sombre à souhait, roman d'une densité étonnante [...] Ghayas Hachem signe ici un brillant coup d'envoi. »
David Laporte -
Nuit blanche
« Un texte bouleversant, souvent terrible, particulièrement inquiétant et actuel [...]
Play Boys est une grenade qui risque d’exploser entre vos mains. »
Yvon Paré -
Littérature du Québec
« Ghayas Hachem tient dans son livre quelque chose qui surprend, qui promet. La narration est ingénieuse. Les personnages sont bouleversants. L’auteur réussit à faire un huis-clos de tout un univers. »
Noémie Doyon -
Impact Campus
« Un premier roman fascinant. On découvre vraiment une plume ici. Un auteur que j'ai envie de suivre. »
Danielle Laurin -
Le Téléjournal / Radio-Canada
« Un roman parfaitement réussi qui dissèque le germe de la haine pour étouffer le mal à la racine. »
Martine Desjardins -
L'Actualité
« Ghayas Hachem réussit à écrire un livre à propos de la guerre qui se démarque, dans un océan de titres sur le sujet. »
Danielle Laurin -
Le Devoir
« L’œuvre vous laissera haletant, illustrant par l'enchainement progressif et l'accroissement des hostilités, l'engrenage aordide dans lequel se trouvent les protagonistes. La déshumanisation est brillamment illustrée, sans jugement et sans complaisance, pour exprimer le désarroi et le désœuvrement vécus par ces jeunes en quête d'idéaux. » La Revue du livre d'ici, Sept. 2016