Il y a plus d’une façon de faire œuvre d’historien. Il y ala manière froide, détachée, « objective », qui s’appuie sur les faits, les documents, les travaux de prédécesseurs. Éric Bédard, avec Les Réformistes (Boréal, 2012) notamment, a prouvé, si besoin était, qu’il maîtrisait admirablement les règles de l’historiographie scientifique.
Mais il y aussi l’autre manière, celle du récit, du témoignage, qui seule peut rendre la richesse humaine des événements relatés. Et c’est la manière qu’Éric Bédard adopte ici.
De 1987 à 1995, c’est-à-dire de dix-sept à vingt-cinq ans, Éric Bédard s’est activement engagé en politique. D’abord inspiré par la figure de Jacques Parizeau, croisé au moment où celui-ci est élu chef du Parti québécois, cet engagement a mené Éric Bédard à la présidence du Comité national des jeunes du Parti québécois. C’est le poste qu’il occupait le 30 octobre 1995, date fatidique du deuxième référendum sur la souveraineté du Québec.
Témoin privilégié, il a assisté à la fondation du Bloc québécois par Lucien Bouchard, au retour au pouvoir du PQ et à la difficile campagne référendaire. C’est avec toute la ferveur de ses vingt ans qu’il relate le duel de titans qu’a représenté la rivalité entre Lucien Bouchard et Jacques Parizeau au sein du comité du Oui, autour desquels gravitaient une galaxie de conseillers et de militants aux personnalités et aux vues parfois discordantes. De manière plus personnelle, il évoque l’exaltation qu’apporte l’action politique, mais aussi la perte des illusions qui semble inévitablement l’accompagner.
Deux décennies se sont écoulées depuis les événements retracés ici, deux décennies qui viennent encore enrichir ce récit pour en faire une sorte de « roman d’apprentissage » autobiographique ainsi qu’une passionnante réflexion sur les liens entre destin personnel et destin collectif, sur l’impact de l’engagement sur la vie privée. Enfin, on ne peut s’empêcher de penser que s’y dessine, au fil des pages, « une certaine idée du Québec ».
« Un livre très lisible, très poignant, très émouvant. »
Jean-Philippe Trottier,
Radio Ville-Marie
« Un livre que j’ai dévoré. C’est fascinant. »
Frédéric Laflamme,
Radio-Canada
« Dans le style classique, c’est-à-dire limpide et élégant, auquel il nous a habitués, Bédard livre un témoignage politique, intellectuel et existentiel qui rend avec force l’intensité du moment référendaire de 1995 et qui incite à la réflexion sur l’état actuel de l’idée indépendantiste et sur son avenir. »
Louis Cornellier,
Le Devoir
« Un témoignage exceptionnel sur la grandeur et les nombreux écueils de l’engagement politique. Un livre admirable. »
François Charbonneau,
Argument
« Cet ouvrage mérite d’être lu du début à la fin, entre autres pour la chronologie commentée des principaux événements entourant le référendum de 1995, comme si nous étions en coulisse. Aucun cynisme, aucun ressentiment, ça fait du bien. »
Jacques Lanctôt,
Journal de Montréal
« Sa plume accessible et son témoignage bourré d’anecdotes font en sorte qu’on se sent presque à ses côtés lors de cette quête d’idéal avorté. 220 pages de petits bonheurs de fin d’été. À ajouter à votre liste de lecture d’automne sans hésitations ! »
Tania Longpré,
Journal de Montréal
« Un très beau livre qui permet de revenir sur un moment capital de notre passé récent... »
Mathieu-Bock Côté,
Journal de Montréal