C’est L’Apprentissage de Duddy Kravitz qui a fondé la réputation internationale de Mordecai Richler. Paru en 1959, le roman met en scène la figure inoubliable de Duddy, garçon juif qui a grandi à Montréal pendant la guerre, entre les boutiques minables et les terrains vagues de la rue Saint-Urbain, mais qui voit grand pour son avenir.
Afin d’échapper à la pauvreté de ses origines, Duddy multiplie les entreprises plus ou moins bancales: il travaille dans un hôtel de luxe, il lance une compagnie de production qui filme les mariages et les bar-mitsvas de la communauté. Mais, surtout, il achète des terrains à Sainte-Agathe, dans les Laurentides, parce que son grand-père, Simcha, lui a toujours répété qu’un homme qui ne possédait pas de terres n’était personne.
Grâce à Yvette, la jeune Canadienne française qui l’aime et qui le soutient dans ses entreprises, Duddy voit la réussite lui sourire, jusqu’au jour où son ambition l’amène à commettre l’irréparable.
On a encensé Richler pour son regard acéré et pour son style réaliste. Ce roman confirme amplement ces dons. L’effet général est aussi pétaradant et irrésistible qu’un rallye et dégage la même impression de force.
New York Times Book Review
LA TRADUCTION
Avec L’Apprentissage de Duddy Kravitz, le Boréal poursuit sa série de reprises des principales œuvres de fiction de Mordecai Richler dans de nouvelles traductions. Réalisées par Lori Saint-Martin et Paul Gagné, celles-ci permettront aux lecteurs de Richler de retrouver les romans qu’ils connaissent déjà dans un texte français plus fidèle aux accents de l’original, et aux autres de découvrir un auteur de premier plan, dont les œuvres n’étaient, pour nombre d’entre elles, plus disponibles en français.