Née au sein d’une famille politisée, fille d’un très populaire maire de Hamilton, Sheila Copps était destinée à la vie politique. Après des études spécialisées en anglais et en français à l’Université de Western Ontario, à London, elle devient journaliste au Ottawa Citizen et au Hamilton Spectator. Elle fait son entrée dans la vie politique en 1981 comme députée libérale à l’assemblée législative de l’Ontario. Ce n’est toutefois qu’en 1984, à la Chambre des communes, à Ottawa, qu’elle trouve vraiment chaussure à son pied. Dans l’opposition, elle fait partie du fameux « Rat Pack », qui s’attaque sans cesse au gouvernement de Brian Mulroney. À partir de 1993, elle intègre le cabinet de Jean Chrétien, où elle est nommée vice-premier ministre, ministre de l’Environnement, ministre des Communications, puis, en 1996, ministre du Patrimoine canadien. En 2003, elle se présente comme candidate à la direction du Parti libéral. Elle est défaite par Paul Martin.
En 2004, en dépit d’une longue tradition, on lui refuse l’investiture de la circonscription de Hamilton-Est au cours d’une bataille entourée de controverse. C’est ainsi et parce qu’elle croit que Paul Martin et sa clique n’ont pas joué selon les règles qu’elle souhaite jeter un peu de lumière sur les pratiques les plus obscures du Parti libéral.
L’importance de ce livre réside dans le fait que Sheila Copps était au cœur du pouvoir au moment où Paul Martin a été ministre des Finances. Elle connaît les placards où se cachent les squelettes. Libérale de gauche, elle met à profit ici son talent de journaliste pour montrer au grand jour les secrets du passé de Paul Martin.