Au milieu des forêts entourant le village de Saint-Rémi, dans les Laurentides, François Landry fait figure d’espèce rare. Il est sans doute le seul intellectuel dont c’est l’habitat permanent. Quelques-uns de ses semblables ont l’habitude de migrer de la ville à la campagne, selon les saisons. Pas lui.
Il fait quelques petits boulots, parcourt les routes sinueuses des environs, entretient des liens jamais tout à fait simples avec les gens du coin, mais, surtout, il observe, écoute, réfléchit, écrit. Souvent, notre façon d’occuper le territoire comme si c’était un vêtement mal taillé le met en colère. Et quand il est en colère, il ne se gêne pas pour nous dire de quel bois il se chauffe.
Écrit d’une plume à la fois rageuse et élégante, Le Bois dont je me chauffe est un exercice d’indignation qui vient à point pour nous rappeler que vivre dans un rapport harmonieux avec la nature, c’est d’abord vivre dans le respect de nos semblables.