En 2010, la famille al Rabeeah a quitté l’Irak dans l’espoir d’une vie meilleure. Mais une fois à Homs, en Syrie, la guerre civile a vite compromis les perspectives de paix et de sécurité. Le père s’est donc mis en quête d’une nouvelle destination et, quatre ans plus tard, les al Rabeeah arrivaient au Canada en tant que réfugiés.
Abu Bakr, l’un des huit enfants, avait dix ans lorsqu’une bombe a explosé à quelques mètres de lui dans les rues de Homs. En quelques secondes, l’innocence de l’enfance a volé en éclats ou presque. Car Abu Bakr, tout comme ses frères et sœurs, ses cousins et cousines, a continué d’être un enfant, mais un enfant qui grandit en zone de conflit. Ces bombes qui fleurissent la nuit est le récit de cette jeunesse atypique où la souffrance et les morts côtoient les matchs de soccer et les taquineries entre copains. C’est cette étrange cohabitation entre campagnes de guerre et jeux d’enfants qu’a voulu partager le jeune garçon en livrant son histoire à Winnie Yeung.
Raconté à hauteur d’enfant et d’adolescent, ce récit de guerre déborde d’espoir, de tendresse et de détermination. On y découvre une famille unie dans l’épreuve et des personnages hauts en couleur qui rivalisent d’imagination et de courage pour survivre. On s’attache à ce garçon sensible et loyal qui veut fuir la violence, mais qui ne veut pas abandonner ses amis de Homs. Ces bombes qui fleurissent la nuit offre un portrait unique, dénué de complaisance, d’une vie de réfugié en ce début de XXIe siècle où le chaos et la terreur règnent toujours dans certains coins de la planète.