La Parisienne autant que l’historienne se penche sur les romans de Patrick Modiano, la sociologue autant que la piétonne traverse l’œuvre en parcourant comme autant de rues et de passages les leitmotivs et les obsessions de l’auteur de Rue des Boutiques obscures et de Dora Bruder. L’Occupation fantasmée, l’identité problématique, l’écriture de l’errance, le démêlé entre la mémoire qu’on tente de retenir et l’oubli qu’on essaye de combattre. Nulle autre que Régine Robin n’était plus à même de saisir et d’analyser la manière modianesque, cette petite musique jouée entre malentendus et ambiguïtés, dérives et arpentages, êtres flottants et zones neutres.
Ce que la presse en dit
« Un solide exercice d’admiration. [...] Tout en se questionnant sur la porosité des frontières entre histoire et littérature, Régine Robin, revisitant cette œuvre considérable, explore tour à tour les obsessions de Modiano pour l’Occupation et la recherche de sa judéité, mais aussi celle pour la mémoire fragmentée, impossible à saisir. »