Le 16 novembre 1961, un étrange cortège se forme à la prison de Bordeaux. William Moore Blewett, quarante et un ans, prospecteur de son état, reconnu coupable du meurtre d’un couple d’Américains en vacances à L’Anse-Pleureuse, en Gaspésie, au terme d’un procès qui a fait grand bruit, se dirige vers l’échafaud où il sera pendu jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Fait étrange, tant le directeur de la prison et l’aumônier que le policier qui a arrêté Blewett, tous ceux qui se trouvent au pied de l’échafaud ce soir-là, soir de bruine où les Maple Leafs de Toronto, qui sont en visite au Forum, s’apprêtent à défaire les Canadiens par le compte de 3 à 2, tous donc sont convaincus de l’innocence de l’homme qu’on va pendre. Pourtant, personne n’ose élever la voix pour empêcher la justice, ou ce qui en tient lieu, de poursuivre son cours inexorable. Qu’est-ce qui a bien pu valoir à Blewett une aussi exemplaire malchance ?
À partir d’un fait divers qui a secoué le Québec des années soixante, l’affaire Coffin, Daniel Poliquin compose un roman qui est un chef-d’œuvre de roublardise narrative. Ce pauvre innocent de Blewett devient bien malgré lui le chaînon qui unit le destin des personnages que Poliquin fait défiler devant nos yeux avec un amusement contagieux. Il y a d’abord Odette, la sensuelle maîtresse de Blewett, chez laquelle il avait eu la mauvaise idée de se réfugier après avoir initialement réussi à s’échapper de la prison. Il y a Amédée Bérubé, le chef de police de L’Anse-Pleureuse, où il est mieux connu sous le nom de Barrabas, nous apprendrons pourquoi. Il y a surtout Jean-Jacques Bouffard, l’aumônier, qui – faut-il s’en étonner? – est celui dont la conscience s’accommode le plus mal avec l’acte dont il est témoin et complice.
Enfin, il y a une certaine rouquine, qui hésite entre l’architecture et la taxidermie, entre les hommes et les femmes, mais qui sait dérouler un récit avec une captivante désinvolture. C’est elle, vous l’avez deviné, qui nous raconte cette histoire.
Ce que la presse en dit
« S'inspirant librement de l'affaire Coffin qui a secoué le pays entier dans les années 50, […] ce 12e roman du Franco-Ontarien est l'occasion de traiter de culpabilité, d'amours et d'identités forgées entre réalité et fictions, porté par un souffle de liberté qui se (res)sent entre les lignes. » Valérie Lessard,
Le Droit
« Une lecture captivante. » Ariane Labrèche, 24 heures
« C’est raconté avec tellement d’autodérision, avec tellement d’humour. C’est intéressant et très original. Ça m’a fait rire. » Chrystine Brouillet,
Les Bouquineries- TVA
« Ce roman est bien fait et mené rondement, comme le lecteur l’aimera. » Josée Boileau,
Journal de Montréal
« Dans chacun de ses romans on retrouve une part de notre histoire. Un roman important de Daniel Poliquin. » Danielle Perreault, 103,5 FM
« Un chef-d’oeuvre de roublardise narrative. Avec ce neuvième roman, Daniel Poliquin nous sert un repas savoureusement mijoté et finement arrosé. À placer en tête de liste de votre menu littéraire. » Paul-François Sylvestre, L'Express
« Inspiré par l’affaire Coffin, un fait divers qui a marqué le Québec des années 1960, le talentueux écrivain Daniel Poliquin propose une incursion phénoménale dans la vie quotidienne du Québec de ces années marquées par de grands changements, aux côtés de personnages colorés et savoureux. » Marie-France Bornais,
Journal de Montréal
« Un nouveau roman de Poliquin promet toujours au lecteur une véritable partie de plaisir, et ce lecteur serait ici bien mal venu de bouder son plaisir. Il y a assez peu de romanciers aujourd'hui qui savent
raconter des histoires avec autant d'éloquence et de compétence. C'est ce qu'on appelle avoir du métier, et aussi du talent. » François Ouellet, Nuit Blanche n. 147 été 2017