« Nous sommes des mennonites. À ma connaissance, il n’y a pas, pour une adolescente, de sous-secte à laquelle il soit plus gênant d’appartenir. Il y a cinq cents ans, en Europe, un homme du nom de Menno Simons s’est mis en tête de pratiquer la religion à sa manière, bizarre, faut-il le préciser. [...] Imaginez que l’élève le plus mésadapté de votre école fonde une clique dissidente de fidèles dont le manifeste interdit les médias, la danse, le tabac, les climats tempérés, le cinéma, l’alcool, le rock’n’roll, le plaisir sexuel, la natation, le maquillage, les bijoux, le billard, la fréquentation des villes et les veillées qui se prolongent après neuf heures. Cet élève, c’est Menno. Merci pour tout, Menno. »
On se fait son propre cinéma de cette langue acide, drôle [...] dont les images noires, spectaculaires d’ invention, confèrent une beauté inattendue à une adolescence désenchantée. Tristan Malavoy-Racine, Voir