Adèle Lauzon a été une des premières femmes grands reporters au Québec. Elle a couvert la révolution cubaine et celle d’Algérie. Elle a côtoyé tous les acteurs importants de la société québécoise pendant plus de vingt ans. Pourtant, sa carrière a pris un tour inattendu. Depuis la fin de l’adolescence, elle vivait des épisodes de dépression. En 1980, une crise plus grave l’a amenée à être hospitalisée. Le diagnostic est tombé : trouble bipolaire. Au plus profond de la dépression, elle a trouvé refuge dans une maison où régnait un doux non-conformisme et y a accueilli un chat de ruelle parsemé de grandes taches noires et blanches qui lui ont valu le nom de Monsieur Go, à cause du jeu qui se joue avec des pierres de ces couleurs. Ce félin l’a accompagnée dans son parcours vers la guérison tandis qu’elle le faisait passer de l’état de vrai matou à celui d’animal somptueux et sociable.
Aujourd’hui, celle qui dit n’avoir jamais aimé la vieillesse ni les vieux, celle qui dit avoir toujours été convaincue qu’elle mourrait à cinquante ans, se retrouve, à quatre-vingt-six ans, plus heureuse que jamais. Elle revit avec nous les événements qui l’ont conduite là où elle est. Sans aucun apitoiement, en prenant toujours la distance nécessaire pour se regarder vivre avec curiosité, elle raconte son cheminement intérieur, celui qui a consisté à apprivoiser la maladie et à apprendre à aimer une vie marquée, non pas par l’amertume et la résignation, mais par la sagesse.
Ce que la presse en dit
« Adèle était mon idole dejournaliste. Des comme elles, il ne s’en fait plus. À quatre-vingt-six ans,elle nous livre un pan de sa merveilleuse vie. » Jacques Lanctôt, Journal de Montréal
« Elle décrit de manière touchante et troublante un monde enivrant et révolu, et sans fard, les hauts et les bas psychologiques, professionnels et romantiques de sa vie. »
Mathieu Perreault, La Presse