Je crois avoir tout prévu. Le lymphome, la mort subite, l’accident de voiture, la chute du quatrième étage, l’étouffement, la noyade, un kidnapping, une maladie orpheline dont tu aurais été la première victime, un cambriolage qui tourne mal, un chien agressif, un cerf-volant coincé dans un fil électrique, un ballon lancé au milieu de la rue. Je nous plonge sciemment dans des situations impossibles, les guerres que je crée dans ma tête sont intentionnelles.
Lorsque naît un enfant naît en même temps l’idée monstrueuse, inacceptable, qu’on pourrait le perdre. Une jeune mère joue avec cette idée scandaleuse, la retourne en tous sens entre ses doigts, tel un talisman qui lui garantirait une prise sur la mort. Elle s’en sert comme d’un prisme lui permettant d’examiner avec une impitoyable lucidité chaque aspect de sa vie : femme, mère, écrivaine, compagne, fille. Imaginer la fin de son enfant réaffirme son engagement quotidien envers lui, le perdre est devenu une manière de marcher, sa manière de l’aimer.
L’histoire de cette femme qui se bat inlassablement contre les forces les plus sombres, la violence qui l’habite, la peur de transmettre la pulsion d’anéantissement qui lie les générations, la mémoire blessée, Virginie Chaloux-Gendron l’incarne dans une prose incandescente.
Ce que la presse en dit
« En équilibre entre la fiction et la réalité, Virginie Chaloux-Gendron signe un premier roman qui nous happe dès les premières et où la violence des mots n’a d’égal que l’amour de cette mère pour son enfant. »
« Il y a quelque chose de profondément dérangeant, qui vient mettre le doigt sur ce qui grouille dans l’ombre, mais ne peut être nommé sous peine de subir l’opprobre, dans ‘’Fais de beaux rêves’’, un premier roman abordant le thème de la maternité, porté par la plume brûlante et tourbillonnante de Virginie Chaloux-Gendron. »
« Dans un cocktail follement explosif, l’auteure offre à son public un roman étrangement puissant et pose un regard étonnant sur les liens mystiques entre une mère et son enfant. »