Comment survivre quand vous êtes la seule fille au milieu de quatre frères ? Quand vous grandissez dans une famille où les garçons préfèrent emprunter le trottoir opposé plutôt que d’être vus en train de marcher en compagnie de leur soeur ? Dans un monde où seul le père, et non la mère, peut déclarer une naissance à l’état civil ?
Quel est ce monde ? demanderez-vous. Sans doute une contrée lointaine, attardée dans un autre temps sous l’empire de quelque dictateur obscurantiste ? Pas du tout. En fait, il s’agit d’un pays très réel, très proche, le nôtre, il y a à peine un demi-siècle, pendant les années 1960 et 1970. Avec une délicieuse ironie, sans jamais forcer le trait, Louise Desjardins nous invite à parcourir cet étrange pays à travers le regard candide de son héroïne. Adolescente, elle doit se frayer un chemin dans un univers d’hommes. Jeune mariée, enseignante, elle apprend qu’il lui faut une permission spéciale de l’évêque pour donner un cours sur Madame Bovary au collège.
Mais, peu à peu, nous découvrons que c’est aussi un monde où les choses peuvent enfin changer. Et qu’une femme peut décider de quitter maison de banlieue, mari et enfants pour louer un six et demie sur le Plateau-Mont-Royal sans que mort s’ensuive. Et peut-être même s’offrir une nouvelle vie, la vraie.
Ce que la presse en dit
« Un roman très, très personnel où elle revient sur des souvenirs de sa jeunesse, de son enfance. C’est aussi un beau portrait des femmes des années 1960-1970. »
« Un petit bijou littéraire »
Billy Robinson, Librairie de Verdun
« Il y a une performance d’écriture qui est très, très, très subtile, tu ne cherches pas à jeter de la poudre aux yeux, à nous impressionner par toutes les prouesses littéraires et je crois que tous les lecteurs-lectrices vont beaucoup apprécier parce qu’on retrouve Louise Desjardins à son meilleur dans ce livre. »
« À la fin, on referme "La fille de la famille" mi-amusée mi-révoltée, mais surtout remplie d’une grande tendresse pour la narratrice qui a réussi à se libérer de quelques boulets en cours de route. On aimerait bien connaître la suite de ses aventures. »
« C'est assez délicieux comme roman On s'abandonne parce que ça ressemble à la vie »
« Comme tant de femmes qui ont porté le Québec sur leurs épaules, le personnage de la Suffragette placera longtemps les besoins de tous les autres — de son peintre de mari qu’elle fait vivre, de ses beaux-parents, de ses enfants — devant les siens. Au risque de se perdre. »
« C’est un voyage dans le temps. C’est vraiment fascinant. Ça nous démontre avec une plume très efficace, très simple que les choses changent. »