Novembre 1917. Une silhouette décharnée s’éloigne du refuge des sommets pour se glisser dans les plaines de l’Alberta et du Montana. Vingt ans après sa dernière apparition sur ces terres, William Moreland est de retour, mais il n’est plus que l’ombre du célèbre voleur d’autrefois. Le temps, ce grand détrousseur, ne lui a pas seulement pris sa jeunesse et sa santé, il lui a aussi enlevé son seul amour. Mary Boulton, celle qu’on appelait jadis « la veuve », n’est plus. Depuis, Moreland s’efforce d’avancer, porté par l’espoir de dérober assez d’argent pour assurer l’avenir de leur fils.
Plus au nord, à Banff, le jeune Jack se morfond comme un animal en cage dans l’imposante maison de sœur Beatrice, l’austère religieuse qui l’a recueilli. Orphelin de sa mère, abandonné par son père et soumis aux caprices d’une vieille dame qui le tient en captivité, le garçon de douze ans n’a qu’une idée en tête : retourner vivre au fond des bois, dans la cabane où il a grandi, au risque de déclencher une traque folle pour le retrouver.
Avec cette étonnante saga familiale entre deux solitaires unis par le souvenir d’un être aimé, Gil Adamson nous entraîne dans les paysages rudes et majestueux des Rocheuses, que les répercussions d’une lointaine guerre européenne et l’arrivée balbutiante de la modernité commencent tout juste à transformer. Ce vaste roman aux accents westerns et gothiques, qui fait suite au grand succès de La Veuve, ravira tous les lecteurs tant par le souffle de l’aventure qu’il propose que par l’élégance de sa prose.
« Magnifique. » Christophe Mercier,
Le Figaro
« Gil Adamson sait se faire attendre. C’est ainsi que 12 ans après
La Veuve (Boréal, 2009), lyrique western féminin où elle suivait les aventures d’une jeune femme à la santé fragile dans l’Ouest canadien au début du XXe siècle, elle revient avec une suite tout aussi admirable. […] De haletant western épique, Le Fils de la veuve se transforme tour à tour en un prenant drame psychologique et en un sombre drame policier. » ****