À l’aube des années 1950, dans une maternité de Varsovie, deux femmes font connaissance. L’une vient d’accoucher d’une fille qu’elle appellera Ewa, l’autre d’un garçon à qui elle comptait déjà donner le nom d’Adam. Nina et Pola ne peuvent s’empêcher d’éclater de rire devant cette coïncidence qui semble annoncer le début d’un monde nouveau.
Aux familles de Nina et de Pola se greffent bientôt plusieurs autres, unies par les liens du sang, de l’amitié ou du coeur. Mais les vieux démons sont toujours prêts à se réveiller, et tous ces gens seront très vite dispersés aux quatre vents – aux États-Unis, en Israël et au Québec, à Trois-Rivières plus précisément. Ils y trouveront de nouveaux horizons, de nouveaux rêves que la vie brisera parfois. Ils seront tentés de revenir au pays natal ou de reprendre la route. Chacun vivra cet exil de manière différente selon l’endroit où il a atterri, mais tous refuseront obstinément de devenir des étrangers les uns pour les autres.
Agnès Gruda entrecroise avec maestria les destinées d’une vingtaine de personnages embrassant cinq générations et dispersés sur trois continents. Elle nous parle de déracinement, de la fragilité des identités, mais surtout, en mettant les femmes au coeur de son récit, elle réaffirme résolument la force irrépressible de la vie.