Les quatre merveilleux récits qui composent ce recueil relatent la création du monde à la manière innue. Ils mettent en scène les aventures de Tshakapesh, qui apprend à départager le jour de la nuit, la vie de la mort, les animaux des hommes, le ciel de la terre, les chasseurs de leurs proies.
Au-delà de leur poésie et de leur merveilleux — qui sont pour nous, lecteurs ignorants, leurs traits les plus évidents —, ces récits étaient destinés à jouer un rôle fondamental dans les cultures qui leur ont donné naissance, qui ne connaissent pas l’écriture.
Les récits de création du monde forment un genre classique, dont nous ne connaissons que les anciennes productions sur la base desquelles nos cultures se sont édifiées (l’épopée de Gilgamesh, la Genèse, etc.). Rémi Savard nous permet enfin d’ajouter à ce corpus ces récits du peuple innu, ces Indiens de la famille algon-quienne qui habitent le nord du Québec.
Dans cette passionnante étude, l’auteur met en lumière les parentés plus que fortuites entre la cosmologie algonquienne et les diverses cosmologies eurasiennes encore en vigueur avant l’apparition de ce raz-de-marée que représentèrent le bouddhisme, le judaïsme, le christianisme et l’islam. En arrivant dans les Caraïbes en octobre 1492, Christophe Colomb était convaincu d’être aux portes de l’exroyaume du Grand Khan. Et si Colomb ne s’était pas trompé autant qu’on l’a longtemps cru ?
Ce que la presse en dit
« Plus que de simples légendes indiennes, ces récits constituent ni plus ni moins qu'une genèse de la création du monde, tel que le perçoivent les Innus. »
Québec Science
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