La Gang : une chimère à apprivoiser
Marginalité et transnationalité chez les jeunes Québécois d’origine afro-antillaise
Beaucoup de jeunes, loin d’être endormis ou résignés, sont en colère. Une colère d’un type nouveau qui s’exprime en « gang », mêlée de tensions raciales, surtout visibles dans les quartiers multiethniques et dans les milieux populaires, la colère de garçons et de filles qui veulent jouir au plus vite du bien-être qu’une société de plus en plus riche expose dans un consumérisme effréné et propose comme le signe de la réussite.
Surmédiatisé, ce phénomène de gangs juvéniles préoccupe beaucoup, inquiète même.
Et il intéresse aussi les deux auteurs de ce livre qui nous invitent à y regarder de plus près, en adoptant une position critique à l’égard de cette philosophie sociale, dominante aujourd’hui, qui est exclusivement centrée sur le maintien de l’ordre social et qui tend à ignorer le rôle positif que joue la marginalité tant au niveau de la société qu’à celui des personnes marginales elles-mêmes.