On a aujourd’hui trop souvent tendance à réduire Jean Rivard, le défricheur et Jean Rivard, économiste à leur statut de « romans de la terre », refusant d’y voir autre chose que des textes édifiants conçus dans le but d’exalter les vertus de la colonisation. Ce faisant, on néglige le caractère profondément littéraire de l’oeuvre de Gérin-Lajoie, ignorant ce qui la rend à la fois unique et nécessaire, même, et peut-être surtout, plus de cent cinquante ans après sa parution. Ouvrage à la fois classique et par moments étonnamment moderne, digne héritier de Robinson Crusoé aussi bien que de Don Quichotte, Jean Rivard offre une merveilleuse leçon de littérature et mérite d’être redécouvert d’un œil neuf.
Cette édition comprend quatre chapitres parus à l’origine dans Le Foyer canadien, mais jamais repris en livre jusqu’à aujourd’hui.
Postface, chronologie et bibliographie de Yannick Roy.