En automne de 1914, alors qu’il défile avec le régiment Princess Pat qui va défendre l’Empire, Lusignan ne se doute pas que les choses sont sur le point de changer à tout jamais. Il reviendra de la guerre sain et sauf, mais on ne peut en dire autant du monde dans lequel il a vécu jusque-là.
Sur la terre française, labourée par les tranchées et par les bombes, il verra sa vie transformée. Non pas à cause de la mort de ses camarades, non plus à cause de son devoir, à titre d’interprète du régiment, d’annoncer cette mort aux familles éplorées. Ce qui bouleversera sa vie, ce sera de découvrir qu’il y a sur cette terre un homme qui exerce un tel ascendant sur lui qu’il sera prêt à s’agenouiller devant lui et à remettre sa vie entre ses mains.
De retour à Ottawa, la figure de cet homme, Essiambre d’Argenteuil, ne cessera de croiser son chemin. Que ce soit à travers miss Amalia Driscoll, la fausse fiancée éplorée, que Lusignan voudra à tout prix séduire, ou auprès de Concorde, la petite bonne du Flatte, dans les bras de qui il trouvera son destin.
Dans la même veine picaresque qui avait nourri, L’Homme de paille, le précédent roman de Daniel Poliquin, l’auteur s’attache ici encore à saisir l’esprit d’une époque charnière dans l’histoire de ce pays. Cette Kermesse fait revivre toute une société et nous montre comment elle se transforme de la manière la plus étonnante qui soit. C’est également, et surtout, un romancier au sommet de sa forme qui nous entraîne à la suite de personnages inoubliables.
Autres informations
Ce que la presse en dit
«
Composé autour de personnages en quête d’un accomplissement
malgré les brûlures de la vie et celles de l’Histoire, le roman de
Daniel Poliquin demeure captivant du début à la fin. L’auteur a un
talent fou pour créer des personnages complexes et nous révéler ce
qu’ils dissimulent. La plume enjouée, le jeu des flash-back,
l’alternance des voix et des registres relèvent de la prouesse
littéraire. Mais c’est sans doute l’émotion constante et l’humour
pétillant qui font le principal attrait de ce roman. »
Suzanne Gigère —
Le DevoirLire la
critique de Radio-CanadaLire
l'article de Stanley Péan dans le libraire de juillet-août 2006