Connaissez-vous l’auteur québécois François Moreau ? Saviez-vous que le sublime Bernard-Marie Koltès avait visité le Québec à l’âge de dix-neuf ans, que le Bartleby de Melville avait un frère russe du nom d’Oblomov, qu’une partie des archives de Kafka a traîné pendant des années dans un appartement poussiéreux de Tel-Aviv ? Avez-vous déjà lu Jean-Pierre Issenhuth, Bernard Frank ou Jean-René Huguenin ? Et les lettres de jeunesse de Jean Genet à son amie Andrée Plainemaison, surnommée Ibis ? Ou les Cahiers de prison de Louis-Ferdinand Céline ? À toutes ces questions de la plus haute importance, Robert Lévesque peut répondre oui, lui le « lecteur impuni », l’insatiable fouineur, jamais las d’engloutir des pages et des pages de ses auteurs de prédilection (Rimbaud, Cendrars, Richler, Hamsun, Tchekhov, Germaine Guèvremont et bien d’autres encore) et de tout savoir à leur sujet, le moindre détail, le plus petit événement, l’origine et le sort du manuscrit le plus obscur. Tous ces livres, non seulement il les a lus, relus, annotés, mais il en a fait la matière même de sa vie, l’unique objet de ses passions, avec ses trois chats et sa chère Béatrix. Et il en parle avec la verve qu’on lui connaît, ce style désinvolte, comme impatient, ce goût des digressions et des anecdotes qui font les meilleurs chroniqueurs, surtout quand ils savent, en parlant des autres, parler en même temps d’eux-mêmes, tantôt nostalgiquement, tantôt ironiquement, comme le fait ici l’auteur quand il se rappelle ses découvertes de jeunesse, ses débuts dans le journalisme, un récital de Wilhelm Kempff à la salle académique du Petit Séminaire de Rimouski… Et tout le reste.
Ce que la presse en dit
« Un recueil d’essais construit suivant une succession délicieuse de dérives et de coq-à-l’âne qui s’éclaire peu à peu. »
« C’est avec délice que nous plongeons dans les pages fourmillantes d’un lecteur invétéré tel que Robert Lévesque. »
Isabelle Beaulieu, Les Libraires