Traduit de l'anglais (États-Unis) par Rémy Lambrechts.
En coédition avec L'Olivier.
Dès sa parution aux États-Unis, en septembre 2001, Les Corrections est salué par la critique comme un des livres phares de ce début de siècle. Vendu à un million d’exemplaires, l’ouvrage a occupé pendant sept mois consécutifs la liste des meilleures ventes du New York Times.
Cela fait cinquante ans qu’Énid Lambert joue son rôle d’épouse et de mère et elle se dit qu’elle est en droit d’attendre quelques compensations. Malheureusement pour elle, son mari, Alfred, en proie à la maladie de Parkinson, n’a plus toute sa tête, et ses enfants ont depuis longtemps quitté le nid familial pour tenter de gérer les désastres de leur propre vie. L’aîné, Gary, naguère prospère courtier en valeurs mobilières et bon père de famille, tente désespérément de se convaincre, et sa femme aussi, qu’il ne présente pas tous les symptômes cliniques de la dépression. Le cadet, Chip, vient de perdre son poste à l’université et se révèle parfaitement incompétent dans son nouveau boulot. Quant à Denise, la benjamine, elle semble n’avoir échappé à un mariage catastrophique que pour dilapider sa jeunesse dans une relation avec un homme marié – c’est du moins ce que redoute sa mère. À l’affût de la moindre source de joie, Énid échafaude un rêve improbable : réunir toute sa famille pour un dernier repas de Noël à la maison.
Et si les enfants ne naissaient que pour corriger les erreurs de leurs parents? Nos vies familiales ressembleraient alors à des copies surchargées de ratures et de remarques – «faux», «mal dit»,«à revoir» –, ponctuées de points d’exclamation ou d’interrogation.
Dans le livre de Jonathan Franzen, la famille s’appelle Lambert, mais c’est de nous qu’il s’agit, de notre manière de vivre, de nos idéaux.
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