Jeunesse et vieillesse, amour et abandon, joie et souffrance, souvenir et oubli. Entre ces rives de l’existence, des êtres se croisent, se cherchent, parfois se rapprochent, parfois se perdent, découvrant toujours, au bout du compte, ce qu’ils savaient confusément mais n’osaient se dire : qu’ils ont besoin à la fois de s’aimer et de se fuir pour que la vie, en eux, continue de palpiter encore, et que le temps qui les emporte ne leur soit pas trop inhospitalier.
Marcel a soixante-neuf ans. Il a tout connu de l’amour et se sait parvenu au-delà de toute aventure. Pourtant, il retrouve Marie-Ange, l’amie d’autrefois, qui l’accueille en ami. Près d’eux, Marin, le fils de Marcel autrefois délaissé, a du mal à trouver sa place dans le monde. Entre ces trois êtres va se tisser une étrange conversation, à travers laquelle il ne s’agit pas tant de tout se dire que de retrouver, pour chacun, le chemin de sa propre vérité, qui est aussi le chemin de la compassion et de l’acceptation de l’autre. Jusqu’à l’ultime réunion, jusqu’à l’ultime séparation.
On aura reconnu, dans cette thématique, l’univers si particulier de Gilles Archambault, qui explore de nouveau ici, avec un art parfaitement maîtrisé, ces zones incertaines de la conscience où l’individu, placé face à soi-même et aux êtres qui l’entourent, aperçoit peu à peu, comme à travers une lumière mêlée de brouillard, la matière à la fois irremplaçable et infiniment fragile de ce qu’il est, avec, en filigrane, toujours, le sentiment de l’échec inexorable qui le guette. Tendresse et ironie, espérance et regret, temps qui passe et temps qui a passé, telles sont les rives entre lesquelles il erre, entre lesquelles nous errons tous.
Autres informations
Ce que la presse en dit
« [...] une écriture où rien n’est inutile, où tout se concilie, même l’impossible. »
Jean-François Crépeau - Le Canada français
« Dans ses livres amoureusement retissés, les personnages ont fini par gagner cette densité qui les rend si vrais à nos yeux. Leurs sentiments sonnent d'autant plus juste qu'ils semblent se mouvoir sans faire de bruit. »
Catherine Lachaussée - Le Libraire
« Mûre, sensible, prête à bondir à tous les instants, parfois à notre insu, l'écriture de Gilles Archambault ne ressemble à celle de personne, représentative d'une nation québécoise, d'une époque d'ouverture sur le monde, d'auto-analyse et de solitude parmi les foules. »
Claudia Larochelle - Le Journal de Montréal
« Encore une fois, Gilles Archambault maîtrise son écriture à un point tel qu'il provoque l'admiration. Il a une manière de raconter, de livrer pas à pas et mot à mot, parole après parole, l'histoire, le récit, le regard patiemment posé sur le monde dans lequel nous vivons. »
Michel Vézina - Ici Montréal
« Bien plus qu'un roman, Les Rives prochaines renvoie l'image grossie d'une collectivité moderne dans laquelle la mélancolie de l'existence occupe une place prépondérante. »
Florence Bujold-Jarry - Québec Français
« Les Rives prochaines est une miniature comme on en peignait autrefois, de ces toiles d'où émergeait un univers en mouvement vers l'infini.»
Jean-François Crépeau - Le Canada français