Femme d’idées et d’action, Lise Bissonnette est à la fois observatrice, analyste et partie prenante de la société québécoise depuis près de cinquante ans. Du journalisme à l’administration publique, sa carrière couvre un large éventail d’engagements intellectuels, dont la cohérence repose sur la notion de service public et une préoccupation constante pour la justice sociale, l’inclusion, l’accès universel à l’éducation, au savoir et à la culture, et les institutions qui les soutiennent.
C’est dans un éditorial du Devoir qu’elle fait, par exemple, la promotion du projet d’une Très Grande Bibliothèque du Québec, dont la fondation lui sera confiée. De même, l’engagement envers l’éducation, amorcé dès les études, se poursuit sur tout le parcours professionnel et prend différentes formes, des articles du Devoir à la présidence du conseil d’administration de l’UQAM. Évoquer, par exemple, la pauvreté des bibliothèques scolaires abitibiennes ou le cours classique tronqué pour les filles, n’est-ce pas autant d’occasions de prendre la mesure du chemin parcouru et du rattrapage inachevé ? De comprendre le rôle essentiel des institutions nationales dans le développement culturel, artistique ou éducationnel du Québec ?
Conçus comme un essai sur le Québec depuis la Révolution tranquille, ces entretiens avec Lise Bissonnette rendent compte d’un parcours unique et permettent de jeter un regard novateur sur quelques grands enjeux au cœur de la société québécoise.
Historienne, Pascale Ryan partage sa carrière entre l’administration universitaire et la recherche. Elle s’intéresse plus particulièrement à la notion d’engagement intellectuel. Elle a publié un premier livre en 2006, Penser la nation. La Ligue d’action nationale, 1917-1960.