Comme tous les mois, l’inspecteur MacNeice effectue le long trajet jusqu’à la tombe de sa femme. C’est elle qui a voulu être enterrée loin de Dundurn, pour qu’il oublie l’espace d’une journée la grisaille de la ville ontarienne et le cri des sirènes. Mais, ce jour-là, un appel anonyme vient mettre brutalement fin à son recueillement : on signale un cadavre dans un chalet au bord d’un lac.
À son arrivée sur les lieux du crime, MacNeice découvre une scène d’une troublante beauté. Une jeune femme vêtue d’une robe de soirée est élégamment allongée sur le plancher immaculé, le visage si paisible qu’on pourrait la croire endormie. Sa main, qu’on a pris soin de suspendre au-dessus d’un tourne-disque, interrompt à intervalles réguliers les notes déchirantes du Trio pour piano et cordes no 2 de Schubert. Son corps, lui, ne présente aucune trace de blessure, hormis une ecchymose sous le menton que l’inspecteur reconnaît aussitôt : la marque des violonistes chevronnés, celle que portait également sa femme. Pour résoudre ce meurtre aussi ignoble qu’ingénieux, conclut MacNeice, il faudra d’abord déterminer la cause mystérieuse du décès.
Dans ce roman inaugural au style alerte et à l’atmosphère lugubre, Scott Thornley nous entraîne sur la piste de vieilles rancunes que le silence et les horreurs du passé ne sont pas parvenus à étouffer. Surtout, il nous offre avec MacNeice un personnage mémorable, adepte de grappa et de jazz, qui allie la rigueur de l’enquêteur à la sensibilité du virtuose.
« Une belle découverte […], qui ne manque ni de suspense, ni de sensibilité et de poésie. Fortement recommandé. »
« Mémoire brûlée est sans aucun doute une des plus belles surprises de l’année. L’enquête est fort bien menée sur un rythme permettant à peine de reprendre son souffle avant la conclusion. L’écriture enlevante et souple de Thornley est fort bien rendue par la traduction, et les membres de l’équipe de MacNeice sont solidement campés… de sorte que l’on quittera cette surprenante première enquête en attendant impatiemment la prochaine. »
« Pour inaugurer la nouvelle collection “Boréal Noir”, il n’y avait pas meilleur choix que ce polar canadien de haut niveau. Un roman tendu d’un bout à l’autre, où la musique joue un rôle essentiel. »
«L’intrigue est captivante, on se prend même à éprouver une certaine curiosité face à Hamilton. Mais ce qui ressort, c’est le bonheur de reconnaître ses mots et ses expressions. Les personnages des classes plus populaires ne s’expriment pas dans un argot parisien parfois incompréhensible, mais dans un bon vieux joual bien de chez nous. »
« Le tout premier livre de Scott Thornley, finalement traduit en français, a tout du parfait polar : un crime horrible quoiqu’ingénieux, un détective charismatique à souhait et une enquête qui nous tient en haleine. Bercé par des airs de musique et le goût de la grappa, on dévore assurément ce roman qui donne envie de plonger dans les prochaines aventures de cet enquêteur. »