Tout le monde connaît Johannes Kepler, le mathématicien et astronome qui a donné son nom aux lois du mouvement des planètes. Mais avez-vous déjà entendu parler de sa mère, Katharina ? Pourtant, en 1618 à Leonberg, petite bourgade allemande accablée par la peste, les mauvaises récoltes et la crainte d’une nouvelle guerre, personne n’ignore qui elle est. Il faut dire qu’avec sa manie de mettre son nez dans les affaires des autres et d’offrir à n’importe qui de mystérieux remèdes, cette vieille veuve illettrée attire autant l’attention que la suspicion.
Alors quand l’insipide Ursula Reinbold, la femme du vitrier, l’accuse sans la moindre preuve de l’avoir empoisonnée avec un brouet de sorcière, c’est bientôt la ville entière qui lui impute tous les maux. Pour tenter d’échapper à la vindicte publique, à la torture et au bûcher, Katharina n’aura d’autre choix que de s’appuyer sur ses quelques soutiens – ses enfants et sa vache Camomille – et de dicter à son voisin sa version des faits.
Dans ce roman baroque à souhait, délicieusement écartelé entre archaïsme et modernité, gravité et humour absurde, récit historique et satire morale, Rivka Galchen nous entraîne dans une chasse aux sorcières à la résonance étonnamment contemporaine.
Ce que la presse en dit
« Galchen capture la manie absurde et terrifiante des purges de sorcières. Elle détaille également les difficultés pratiques d’être soupçonnée de sorcellerie. Et, aussi, elle parvient à remplir le livre d’humour, notamment lors des procès eux-mêmes, qui semblent tout droit sortis de Monty Python. »