Le Québec est, jusqu’à nouvel ordre, une simple province, et les Québécois sont des provinciaux. Dans ce recueil de textes, qui fait suite à ses Chroniques d’un temps loufoque, François Ricard nous fait prendre conscience des avantages qu’il y a à vivre dans une province et à ne pas se trouver aux commandes du monde, ne serait-ce que la possibilité de voir celui-ci d’un peu loin, donc de le critiquer plus librement.
Mettant à profit ce recul favorable à la réflexion, il nous invite à nous pencher sur des questions qu’on évite le plus souvent : Qu’est-ce qu’être moderne aujourd’hui ? L’anti-intellectualisme est-il le fléau que l’on dit dans notre société ? Le français est-il en voie de devenir une langue obsolète, même – et surtout – en France ? La littérature québécoise – pour peu qu’elle existe – serait-elle l’avenir de la littérature française ? Le salut peut-il passer par la poésie ?
L’auteur propose, en passant, le concept de « néoprovincialisme » pour décrire notre situation. Car n’est-ce pas en province que sont désormais accueillies les idées nouvelles avec un enthousiasme et une unanimité qu’on ne voit guère au même degré dans les sociétés où elles ont été inventées ? Ce qui l’amène à jeter un regard à la fois intrigué et amusé sur quelques phénomènes qui caractérisent notre quotidien : accommodements raisonnables, Outgames, règles d’équité en emploi, « grand humour » auquel atteignent parfois certains de nos esprits les plus fins. Bref, les grands et les petits bonheurs de la vie provinciale.
Mœurs de province, où l’essayiste ne manque pas également de rendre un hommage ému à quelques êtres qui l’ont marqué, est un livre qui n’a aucune vérité ni aucun salut à proposer, n’obéissant à rien d’autre qu’au besoin de ne jamais perdre de vue la complexité et la vanité de nos pensées et de nos existences, sans oublier, bien sûr, le plaisir d’écrire.
« [...] il continue d’éclairer de son humour caustique les travers et bévues de la société québécoise contemporaine. Le résultat est un essai dans le plus pur sens du terme, c’est-à-dire qu’il critique et s’interroge sur l’absurdité du monde, et ce, dans une langue magnifique. »
Annabelle Moreau -
Collections
« On prend plaisir à lire la prose ironique de Ricard [...] Ce n'est pas la moindre des qualités de son recueil que d'être écrit avec infinement de soin et son style évite le jargon universitaire et les dérives formalistes qu'il se plaît justement à châtier. »
Nicolas Bourdon -
L'Action nationale
« Ricard est un fin observateur, parfois cynique, toujours brillant. À lire, pour sortir de la belle unanimité dans laquelle le Québec se complaît trop souvent. »
revue
Idées
« François Ricard est un intellectuel rare, [...] qui écrit remarquablement et qui observe la société québécoise avec une acuité rare. »
Denise Bombardier –
Culture Club / Radio-Canada
« Un essayiste raffiné, en quête d’une intelligence désillusionnée mais généreuse du monde. L’admirable styliste qu’est Ricard est indispensable. »
Louis Cornelier -
Le Devoir
« Un livre qui m’a décoiffé. J’ai adoré ! Ça m’a accroché dès les premières pages. »
Dominic Maurais –
Maurais Live / Radio X Montréal