Thomas était un Québécois francophone. Aujourd’hui, à vingt-six ans, il vit en anglais, parce que c’est, lui semble-t-il, la façon la plus commode de se réinventer.
Il est concepteur de jeux vidéo. Son boulot l’embête, mais il hésite à remettre sa démission pour se consacrer à l’écriture. Après tout, les projections de films organisées par ses colocs dans la cour de leur appartement du Mile End ne suffiront jamais à générer les revenus nécessaires pour payer le loyer et les factures d’électricité.
Au fur et à mesure que se succèdent les fêtes, plus ou moins réussies, les sorties dans les bars, toujours aussi futiles, les rencontres sur Facebook, les chats, les cours de création à Concordia, Thomas est de plus en plus tenté de franchir le pas : ouvrir, encore une fois, un nouvel onglet dans sa vie, une nouvelle fenêtre, une nouvelle page blanche qui sera également pour lui un nouveau départ.
Nouvel onglet saisit avec une grande habileté le spleen, l’isolement et le désengagement qui caractérisent une génération émotionnellement détruite par Internet, jetée à la dérive dans un monde où tout est connecté mais où chacun est enfermé dans sa solitude.
Quill & Quire
Ce qui rend ce roman si efficace, voire émouvant, c’est la manière qu’a Morissette de faire naître l’émotion à partir d’un groupe de personnages qui ont peur de révéler leurs sentiments, de croquer un milieu en proie à l’inertie en l’investissant d’une irrésistible énergie narrative.
The Gazette
« ... un roman hautement malicieux, qui ne s'en va jamais où on l'attend. C'est un livre qui s'inscrit dans le mouvement de la "Alt Lit", ou littérature alternative.»
Daniel Grenier, entrevue par Josée-Anne Paradis,
Le Libraire
« C'est l'histoire d'un gars de Jonquière un peu perdu, qui se réinvente en passant à l'anglais. Le résultat est un premier roman aux accents cyniques qui vise dans le mille. »
Ariane Labrèche, 24 Heures
« Dans son roman, Morissette peint un tableau impressionniste de la (jeune) bohème urbaine. Celle qui se cherche, surtout la nuit, en tentant de créer du sens dans un monde qui en est fort dépourvu.» LUC BOULANGER,
La Presse
« Un parcours initiatique, un vol plané sur la singularité montréalaise, une sorte d’Éducation sentimentale où le héros est en quête non pas d’ascension sociale, mais d’un environnement plus humain. On lit et relit Nouvel Onglet pour le portrait proustien de la jeunesse montréalaise éphémère et précaire, du mouvement d’une vie sociale exaltée en manque d’équilibre. La lecture est facile et agréable, pour cette histoire qui représente les conversations, les inquiétudes liées au paraître, les enjeux de surface tout de même vitaux, que déconstruit bien l’œil perspicace de Thomas.» Roxane Nadeau,
La Recrue du mois
« Guillaume Morissette n’aime pas qu’on lui dise que son livre est le portrait d’une génération. Pourtant, c’est bien le cas. Évidemment, c’est parfois énervant de se rendre compte qu’on n’est pas tant unique qu’on le pensait. Mais je dois bien constater que les personnages qu’on retrouve dans le roman ressemblent à tant de gens autour de moi, y compris à moi-même. » Alexandra Truchot, Le Fil rouge
« Le récit de ses tribulations quotidiennes est émaillé de réflexions et d’observations poético-philosophiques somme toute fort lucides. »
Blogue ICI ARTV
« Un livre un peu cynique, mais empreint d’une grande sensibilité. Ce roman nous porte à réfléchir à la question suivante : est-ce qu’on ouvre un nouvel onglet ou si on vit pleinement sa vie? C’est une belle réflexion et une très, très belle plume également. Un auteur qui promet. » Nathalie Roy, TVA
« C’est un portrait de société. C’est très dispersé comme écriture, très urbain, montréalais. Nouvel onglet, c’est autre chose que ce que l’on lit normalement. » Louis Gosselin, CFLZ FM 95,5