Au cœur de la Petite-Bourgogne où il est né, le jeune Oscar P. remarque un phénomène étrange : chaque fois que Brad, son grand frère, se met au piano, la pluie cesse, l’été revient, le soleil refuse de se coucher. C’est donc que la musique, ou à tout le moins la musique que joue Brad, ragtimes et boogie-woogies, possède des pouvoirs magiques. Ces pouvoirs, toutefois, ne protégeront pas Brad de la peste blanche, qui l’emporte bientôt.
Le mal atteint également le jeune Oscar, mais il est épargné. Durant sa convalescence, il s’empresse de prendre la place de Brad au piano. Bientôt, tout le quartier se presse sur le pas de sa porte pour l’entendre. Plus tard, dans les clubs où il joue, quand le swing s’échappe en cascades de son piano – est-ce le fruit de son imagination? –, les femmes paraissent plus belles et les hommes, plus élégants.
Oscar aurait pu passer le reste de ses jours dans la grisaille de sa ville natale, au sein de sa communauté, mais voici qu’une ombre se profile à côté de la sienne, celle de Norman G., le célèbre impresario new-yorkais, qui fera résonner sa musique aux quatre coins du monde. Jusqu’à son dernier souffle, Oscar ne pourra plus jamais aller nulle part sans que cette ombre l’accompagne. Faut-il en conclure qu’Oscar a vendu son âme au diable?
S’inspirant de la figure du légendaire pianiste de jazz Oscar Peterson, Mauricio Segura donne ici un roman empreint de réalisme magique qui évoque l’atmosphère des cabarets montréalais des années 1950. Le roman propose une fascinante réflexion sur les liens qui unissent un artiste à la communauté dont il est issu, sur la célébrité, sur le commerce de l’art. Il est surtout un poignant hommage à un géant de la musique.
« Son roman témoigne d’un grand raffinement et d’un immense travail d’écriture. »
Marie-France Bornais,
Le Journal de Québec
« Un roman magnifique sur les mystères du talent — et sur la discipline nécessaire à son épanouissement. »
Martine Desjardins,
L'actualité
« Par son ton, son humour, sa poésie et sa passion manifeste pour son sujet, Mauricio Segura a réussi à écrire un livre enchanteur, en hommage à un musicien génial et à la ville qu’il aime. Un roman léger comme le swing, la musique qui l’a inspiré, écrit avec un doigté aérien et virevoltant. »
Josée Lapointe,
La Presse
« Un beau roman, bien écrit, basé sur la vie d’Oscar Peterson. J’ai beaucoup aimé. »
Suzanne Dion,
103,7 FM
« C'est à lire ! »
Marie-Louise Arseneault,
Radio-Canada
« Cette familiarité avec l'histoire d'Oscar Peterson ne permet pas d’anticiper les péripéties [du roman]. Car le romancier a choisi l’esprit plutôt que la lettre de cette mythique trajectoire. Faisant fi de la réalité historique, il signe ici une sorte d’improvisation sur la vie du compositeur d’
Hymn to Freedom, ponctuée de
riffs spectaculaires dans une écriture flamboyante. »
Stanley Péan,
Les Libraires
« Un roman imbibé des grandes années du jazz, marqué par des décors particuliers. Une vie de musique, de questionnements, de merveilles, de rêves et de rencontres. Le portrait n’est pas réaliste et c’est ce que j’aime. Nous sommes dans l’impressionnisme et Mauricio Segura nous fait courir derrière une ombre, un musicien qui a porté dans ses hésitations, ses obsessions, ses fantasmes un Montréal méconnu. Un roman maîtrisé avec une écriture évocatrice qui a su me toucher. »
Yvon Paré,
Littérature du Québec
« S’inspirant de la vie du célèbre pianiste, Mauricio Segura, homme de lettres, relate les grands bonheurs et les nombreux tourments de la vie de cet artiste d’exception. L’auteur raconte habilement les déboires de cet homme qui a beaucoup souffert avant de rayonner parmi les meilleurs musiciens de son temps. Il se consacre à l’essentiel et réussit à toucher le lecteur grâce à des moments d’émotion qui rendent le héros attachant. »
Catherine Drapeau,
Montréal Campus
« Mauricio Segura fait partager au lecteur aussi bien la vie personnelle agitée que la vie professionnelle de celui que Duke Ellington a surnommé le
maharadja du piano. Voilà un livre écrit par un remarquable prosateur, qui joue avec les mots comme le faisait le célèbre jazzman avec les notes. » Françoise Bleu, Nuit Blanche No 144
« Le style de Mauricio Segura est des plus agréables, oscillant entre l'onirique et les émois les plus concrets des protagonistes. »
Québec Info Musique