La Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme, communément appelée commission Laurendeau-Dunton, s’est tenue tout au long de la décennie 1960, période associée à la Révolution tranquille, au repli du Québec sur l’État québécois et à la montée de l’indépendantisme.
Elle représentait une importante entreprise de réconciliation nationale pour résorber ce que certains observateurs de l’époque appelaient la crise canadienne, une entreprise où des notions comme le bilinguisme, le biculturalisme, le multiculturalisme et un statut spécial pour le Québec ont été abordées.
Valérie Lapointe-Gagnon vise à situer l’origine de ces notions tout en examinant leurs manifestations ainsi que les débats intellectuels qui ont permis de les définir. Elle veut également témoigner de la richesse intellectuelle des années 1960, alors que les experts en sciences sociales se sont mobilisés comme jamais auparavant, en déployant des réseaux internationaux notamment, pour mieux comprendre le projet confédératif, cerner ses failles et tracer les voies de l’avenir.
Ce livre permet de renouer avec des personnalités qui ont joué un rôle crucial dans l’histoire québécoise et canadienne, notamment André Laurendeau, Paul Lacoste, Léon Dion, Frank Scott et Gertrude Laing, et de plonger dans leur conception d’un Canada idéal. Il permet également de mettre en lumière la complexité du projet canadien et nous rappelle tous les espoirs de voir une constitution refondée dans les années 1960, une question qui demeure toujours actuelle.
« Grâce à une étude minutieuse et approfondie dans les archives, la professeure nous offre un regard de l’intérieur de la Commission ... » Gérard Lévesque,
L'Express
« Un ouvrage très intéressant sur une partie tout aussi intéressante de notre histoire canadienne. » Michel Désautels,
Radio-Canada
« Un travail d’érudit, fouillé, remarquable! » Denys Lelièvre, CKRL