Les yeux tournés vers le Grand Nord et l’Arctique, on ne peut que s’interroger sur l’avenir de notre planète en entendant les plus grands scientifiques annoncer que dans moins de quarante ans il n’y aura plus de glace en été au pôle. En 2007 seulement, nous avons perdu plus d’un million de kilomètres carrés de glace dans l’océan Arctique, un record.
Alors que nous sommes aux premières loges, que font nos politiques ?
Avons-nous manqué de vision en ce qui concerne la préservation et la délimitation de notre territoire en Arctique ? Même si le gouvernement canadien met soudainement les bouchées doubles – visites à répétition, plantations du drapeau canadien, annonces de la création de ports en eau profonde, de l’achat de frégates, de l’installation de bases militaires –, la communauté internationale, les Russes et les Américains en tête, ne l’entendent pas de cette façon. La division de ce territoire nouvellement accessible reste un enjeu planétaire, et notre pouvoir de négociation est bien mince. C’est le quart des ressources naturelles mondiales, métaux, pétrole, gaz, poissons, et plus encore, que reluquent nos voisins circumpolaires. Le réchauffement climatique vient bouleverser nos acquis. Le passage du Nord-Ouest ouvrira-t-il la voie à un nouvel eldorado pour le Canada ou sommes-nous menacés de perdre le Nord ?
La journaliste scientifique Dominique Forget dresse en termes clairs le bilan écologique, économique, juridique, politique et humain de cette situation sans précédent.
Avec la collaboration d’une équipe de spécialistes des enjeux climatiques et géopolitiques : Louis Fortier, Mary Simon, Bruno Tremblay, Suzanne Lalonde, Dominique Berteaux, ainsi que d’une trentaine de scientifiques et de spécialistes de renommée internationale.
En postface, un vibrant « SOS » de l’explorateur Bernard Voyer, qui connaît l’Arctique pour l’avoir arpenté depuis trente ans.