« Je sais que je suis détruit », se dit un vieil homme qui se promène dans les rues de Montréal un jour de novembre. « Détruit, on le devient peu à peu. Pour cela, il suffit de vivre. »
Les dix-sept nouvelles qui composent ce recueil sont autant de variations sur cet unique thème, cette unique vérité que l’auteur emprunte à Miguel Torga : « Exister, c’est perdre, petit à petit. » Et perdre, c’est être seul, de plus en plus. Pourtant, nul désespoir dans ces pages, pas même de révolte ni de cynisme. Plutôt, l’acceptation lucide et modeste de l’inévitable, forme ultime de la dignité et de la beauté. Car chaque personnage a beau éprouver pour lui-même le sentiment (la certitude) de sa propre défaite et de la solitude grandissante où l’existence l’a jeté, cette défaite et cette solitude n’empêchent pas que subsiste toujours, quelque part, une dernière lueur, une dernière tendresse, un dernier souvenir de bonheur. La destruction est inéluctable, certes, l’ironie de la vie est tantôt cruelle, tantôt risible, mais il arrive aussi que le naufrage ne soit pas sans douceur...
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Ce que la presse en dit
« Les œuvres de Gilles Archambault font entendre une petite musique triste et lancinante. Les personnages qui les peuplent vivent en suspension entre la résignation et la grise satisfaction que procure une lucidité pleine de mélancolie. Le style de l'écrivain est pur, sobre, classique. Il a la beauté d'une fin d'automne, après les feuilles et avant la neige. La beauté, s'il en est une, de novembre. »
Louis Cornellier, Le Devoir
« Un beau recueil de nouvelles. Gilles Archambault débusque ici ce qui
rend la vie triste et s'y attarde. Un recueil cohérent, à l'écriture
limpide, qui se lit d'un seul souffle. »
Marie-Claude Girard, La Presse
« J’ai trouvé beaucoup d’espoir, de lueur, de lumière dans ce recueil.
Un livre très touchant. Chacune des nouvelles est narrée par des
personnages attachants. On s’identifie à eux. À lire. C’est un
magnifique titre qui traduit l’essence même du livre. »
Lorraine Pintal, Radio-Canada/Vous m’en lirez tant
« J’ai savouré ces 17 nouvelles. »
Danièle Grenier, Radio-Canada/Divines tentations