Récits bariolés, c’est-à-dire aussi colorés que variés, débordants de personnages et de scènes inoubliables, tantôt drôles, tantôt émouvants, toujours inattendus, les textes que Robert Lévesque a réunis ici se lisent comme autant de petites conversations amicales, dans lesquelles un lecteur passionné, pour qui l’art et la littérature sont la nourriture et le décor privilégié de sa vie et de sa pensée, rapporte ses découvertes et exprime ses ravissements comme ses déconvenues, ses sympathies comme ses antipathies. Qu’elles proviennent du XVIIe siècle ou du présent le plus proche, d’Europe ou du Québec, ces découvertes donnent lieu chaque fois à un récit vif, enlevé, porté par une prose souple et chatoyante où fusent les bons mots, les formules heureuses, les traits qui font mouche et les idées surprenantes. Du potin à l’analyse, de l’anecdote à la réflexion, de Molière à Michael Moore, de Stendhal à Pierre Bourgault, Robert Lévesque, accompagné de ses chats amis, se promène dans l’histoire artistique et intellectuelle comme dans un jardin familier, qu’il fréquente depuis toujours mais où chaque sortie, chaque lecture lui fait trouver du nouveau, de l’inédit, du merveilleux.
Publiées d’abord dans le journal montréalais Ici, cette soixantaine de chroniques, quel qu’en soit le sujet ou le prétexte, portent toujours la même marque, celle d’un esprit auquel sa culture apporte une liberté et une aisance parfaites.