L’offre des activités paraît obéir au même genre de miracle. Elle se modifie constamment en fonction des goûts, des modes, des caprices des visiteurs – et il n’est pas rare qu’elle les devance même. Du Monorail, je m’interroge souvent sur la fonction des installations qui poussent dans le Parc, mystifié par leur insolite aspect. Des loisirs sont ainsi inventés chaque année, visant à donner des sensations fortes et neuves, à la mesure du formidable appétit de vivre qui les réclame. La diversité des expériences proposées aux visiteurs semble destinée à s’accroître toujours, et il n’y a pas de désirs que YOLO Aventures ne sache anticiper.
Un homme est chassé de son appartement capitonné par deux inconnus qui prétendent avoir reçu l’instruction de le rénover. Il se retrouve dans un espace nu, exposé aux regards de tous, avant d’être envoyé dans un centre en pleine forêt, autour duquel se développe un étrange parc d’attractions.
Mais où donc est ce parc ? Dans quel pays ? Qui est cet homme ? Le lecteur ne le saura jamais. Toutefois, dans ce roman aux allures de rêve lucide, nous sommes assaillis par un étrange sentiment de familiarité. Et si ce monde, où il est question de stages non rémunérés, de formations obligatoires, d’emplois dont l’utilité reste un mystère et de réformes sempiternelles, si ce monde où travailler est un privilège et le développement personnel, un devoir, était plus proche du nôtre que nous aimerions le croire ?
« Une ambiance surréaliste... une métaphore de l'absurdité du rapport entre le travail et le divertissement.» Ogden Ridjanovic,
Radio-Canada
« Embrigadement, absence de révolte, ségrégation, automatisation qui crée des pertes d’emplois : l’auteur conçoit un milieu qui ressemble fort bien à l’ébauche d’une dystopie du marché du travail, où le salarié doit constamment se battre pour améliorer une condition dont la conclusion pourrait n’être… que le vrai commencement. Ce premier roman intrigant porte un regard audacieux sur le sens du labeur et la liberté illusoire de l’individu dans l’entreprise privée – qu’un lien ténu, pourrait-on déduire, distinguerait en fait de l’asile.» Laila Maalouf,
La Presse
« Sous des apparences de petit livre de 144 pages, ce roman est dense! Impossible de le dévorer, du moins dans mon cas. C’est bizarre comme un rêve un peu fou, mais on comprend bien les parallèles entre le rêve, notre vie et celle des autres. » Blogue Julie lit au lit
« L’allégorie de Renaud Jean est particulièrement efficace. L’écrivain montre l’absurdité d’une société qui ignore la culture, la pensée et l’intelligence. Son personnage est à l’image de ce que sont de plus en plus les humains. Un numéro d’assurance sociale, un NIP ou un mot de passe pour avoir accès au merveilleux monde de la consommation et du nuage numérique, devenir chasseur de Pokémons et la vedette du Selfie. » Yvon Paré,
blogue Littérature du Québec
« [...] une fable sombre et terrifiante sur le monde moderne et les voies subtiles de la servitude volontaire - en droite ligne avec Beckett et Kafka. » Christian Desmeules,
Le Devoir
« Ce deuxième livre de l'auteur suscite des questionnements appropriés sur la vie, les relations humaines et professionnelles et surtout le sens que prend le travail chez l'humain. Il faut souligner la qualité de la langue et le style personnalisé et dépouillé qui servent bien l'intériorité du personnage. L'auteur va à l'essentiel et ne s'embarrasse pas de fioritures. » Martin Thisdale,
Solaris
« D'emblée, les lecteurs de son dernier voyage sont plongés dans une atmosphère onirique et orwellienne, où l'existence est entièrement sous le contrôle d'une autorité toute-puissante digne de Big Brother. Un roman qui porte à réfléchir. » Gaétan Bélanger,
Nuit Blanche
« Le lecteur, tel le narrateur de
Rénovation, se révèle fasciné par l’atmosphère quasi statique distillée par l’intrigue. Des plus maîtrisé, le roman, tout en finesse, permet de saisir la beauté du non-dit en périphérie des phrases, là où le ciel rencontre les arbres. » Ariane Gélinas,
Les libraires