Voici un livre étonnant, dérangeant et nécessaire. Jérôme Blanchet-Gravel rappelle d’abord que l’écologie est une science de l’environnement qui propose des solutions de rechange rationnelles au modèle économique actuel. Cependant, depuis que l’Occident est considéré comme l’unique, sinon comme le principal responsable de la déréglementation du climat, l’écologie a engendré une dérive persistante : l’écologisme.
L’écologisme est une religion politique dont les grands prêtres font les manchettes en réclamant le retour du bon sauvage. La logique est la suivante : si le modèle de développement occidental est à l’origine de la crise environnementale, appelons en renfort la culture orientale et les pratiques primitives pour contrer la dégradation des écosystèmes.
L’écologisme s’inscrit aussi dans une dynamique apocalyptique et réactionnaire. Le fondamentalisme environnemental prophétise la fin des temps, confond la droite et la gauche, invente l’écoféminisme, s’habille des oripeaux du multiculturalisme et tend à placer la nature au-dessus de l’homme. Pour certains, la conversion aux religions païennes pourrait même permettre à l’Occident de mettre un terme à la culture matérialiste dont il serait l’unique représentant.
Il est temps, écrit Jérôme Blanchet-Gravel, de revenir à la science pour affronter la réalité.
« Le livre de l’historien des idées Jérôme Blanchet-Gravel, s’il ne répond pas nécessairement à toutes ces questions, jette un éclairage nouveau et audacieux sur cette nouvelle religion politique qu’est l’écologisme. »
Jacques Lanctôt,
Journal de Montréal
« [L'auteur] décortique les diverses doctrines et pensées s'immisçant dans le discours des écologistes. Ces réflexions de haute voltige, à l'argumentaire pénétrant, qui veulent nous mettre en garde contre le retour du mythe du bon sauvage, ont le mérite de brasser la cage aux idées reçues. »
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