« J’arrive tant bien que mal à la fin de mon périple. Je ne peux plus en modifier le parcours. Je suis figé dans ma pose d’ancêtre. Tout est dit. Acceptez que j’aie un sourire en regardant cette photo des miens. Un sourire gêné. Un peu moins assuré malgré tout que celui qui me vient aux lèvres quand je pense à mon parcours de faiseur de livres. »
Un vieil homme, auteur de romans cultivant l’autodérision, arrive à Saint-Malo sous une pluie battante. Il est veuf. S’il fait ce voyage, c’est à la fois par nostalgie et pour tromper sa solitude en se lançant, espère-t-il, dans l’écriture d’un nouveau livre. D’une jeune inconnue croisée à la gare, naît peu à peu un personnage, ou plutôt une esquisse de personnage, un début d’intrigue… Mais très vite, dans l’esprit du vieil homme, l’imagination est submergée par le souvenir.
Des scènes de sa jeunesse, des lectures, des expériences, des rencontres, des visages resurgissent dans sa mémoire et composent peu à peu la trajectoire d’un homme qui a donné à la littérature l’essentiel de ses activités et de ses passions et qui, avant de partir, jette un dernier regard dans son miroir et tente de dresser le bilan de sa vie, sans mensonge comme sans illusion.
« La plume est élégante, la nostalgie coule à flots, et Archambault tient toujours cette distance amusée qui l’empêche de verser dans la complaisance. »
« Petite musique touchante, discrète, d’un octogénaire qui saisit les lumières du couchant avec une finesse qui touche les lecteurs de toutes les générations par son humilité tissée de pudeur. »
Odile Tremblay, Le Devoir
« Archambault, au fond, est un chroniqueur de type littéraire qui ne revendique qu’un seul orgueil : "être un écrivain pour qui le quotidien n’est jamais trivial" et en traiter sérieusement, mais avec un sourire en coin. »