Le compositeur Claude Vivier est un des créateurs québécois les plus reconnus à l’étranger. Il a étudié auprès de Karlheinz Stockhausen, un des géants du XXe siècle musical, et ses compositions sont régulièrement jouées par les plus grands orchestres du monde.
En mars 1983, à Paris, Claude Vivier trouvait la mort dans des circonstances tragiques. Son assassin, garçon de vingt ans qu’il avait rencontré dans un bar-café de Belleville puis invité à le suivre dans son appartement du square Gardette, n’en était pas à son premier meurtre ce jour-là. On a retrouvé, sur la table de travail du musicien, une œuvre chorale, Crois-tu en l’immortalité de l’âme?, partition inachevée que sa mort rend prophétique.
Quarante ans plus tard, son ami Rober Racine raconte la traque obsessionnelle du meurtrier dans laquelle il s’est lancé. Qui est cet homme qui a pu infliger une telle violence à un artiste de l’importance de Claude Vivier? À un être dont toute l’existence était consacrée à la création?
Ce faisant, il livre un pénétrant témoignage sur le parcours de vie de Vivier, enfant abandonné, homme assoiffé de sexe, créateur passionné, qu’un enfant également abandonné, adolescent amoral, prostitué par cupidité, a rayé de la vie à coups répétés de lame et de lâcheté. Il propose également une poignante méditation sur les liens mystérieux unissant violence et création.
« Une lecture troublante, documentée, impossible à mettre de côté, qui met en valeur les œuvres de Racine et de Vivier. »
« C’est un livre émotivement chargé, mais qui est aussi culturellement niché et qui est bourré de termes musicaux très techniques. Ça va sans aucun doute parler aux mélomanes aguerris qui veulent se pencher sur la vie d’un acteur majeur de la scène contemporaine, sans avoir l’impression de lire sa biographie.»