J’ai donc parcouru le monde pour ne retenir que ces images tremblotantes pareilles à des grains de poussière qui dansent dans la lumière du matin.
À première vue, on ne voit pas le rapport entre l’auteur de L’Énigme du retour et le poète japonais. D’autant qu’ils sont nés à quelques siècles d’écart. On se demande alors comment ils vont faire pour voyager ensemble. Qu’ont-ils à se dire ? Si Bashô fait parler le paysage, Laferrière interroge les visages. Ce qui les relie, c’est d’abord le fait d’être des insulaires, de savoir danser sur une terre qui tremble et ce goût immodéré des choses minuscules. Bashô est un contemplatif qui n’hésite pas à traverser le Japon pour aller voir un coucher de soleil, alors que l’univers de Laferrière est chaotique, urbain et oppressant. Il a déjà affirmé qu’il était un écrivain japonais. On ne s’étonne pas alors qu’entre Kerouac, avec qui il partage une Amérique de vitesse, et Bashô, qui va comme un escargot par les chemins étroits du nord du Japon, il ait choisi de faire la route avec Bashô.
Ce que la presse en dit
« Au fil des pages, le lecteur retrouvera avec bonheur ses réflexions profondes et justes, ses traits d’humour, ses illustrations au feutre et à l’encre de toutes les couleurs. » Marie-France Bornais,
Le Journal de Québec