Que sont devenus les rituels de mort ? La récente pandémie a rendu cette question encore plus pressante, même si elle s’impose à nous depuis plusieurs décennies. Comment s’explique dans les mentalités la montée de la crémation ? Que penser des formes de communication relatives à la mort sur les réseaux sociaux et sur les sites commémoratifs en ligne ? Quelles sont les conséquences de ces pratiques sur les moments du rituel, sur le sort des restes humains, sur l’aménagement des traces matérielles du souvenir ? Et sur l’expérience du deuil ?
Le Temps des mortels entraîne les lecteurs à tisser une série de liens entre les significations des pratiques récentes et celles issues de cultures millénaires. Ces pratiques sont interrogées en regard des conceptions globales de la vie et du temps qui s’y condensent.
Luce Des Aulniers s’appuie sur plus de quarante ans de recherches en socioanthropologie des rapports à la mort pour nous aider à choisir de façon éclairée les manières de nous refabriquer, comme individu, comme collectivité, à travers le passage de la mort et de nos morts. Elle tient le pari de répondre à cette question que maints citoyens se posent : d’où vient ce besoin de ritualiser, et encore plus, lors de la perte d’un membre du groupe ? Elle formule, enfin, une proposition articulant les facettes d’un rite davantage en concordance avec les désirs contemporains.
Ce que la presse en dit
« Un livre qui rassemble le fruit de 40 ans de recherche. Passant en revue les différentes façons de s’occuper du cadavre et de son souvenir, la chercheuse parle du rôle primordial du rituel associé au corps, celui de la mise en terre ou de la crémation, de la tradition d’apporter des cadeaux aux endeuillés et aussi des souvenirs que l’on garde du mort. »