il paraît qu’il y a des gens qui ont une tête de chalet une tête calme avec vue sur la forêt ou sur le lac […] moi ma tête c’est une maison hantée une tête boule disco une tête qui a mangé trop de sucre
Quand on a toujours été différent, qu’on a toujours parlé, pensé, senti, réfléchi différemment de ceux qui nous entourent, on est souvent cruellement au courant de sa différence. Et pourtant, qu’y a-t-il de mal à ressentir les choses très fort, à aimer avec la puissance d’un geyser, à ouvrir grand les bras pour embrasser le monde ?
Noémie Pomerleau-Cloutier signe ici une première œuvre pour la jeunesse dans laquelle elle effectue une plongée tout en douceur et en sensibilité dans un cerveau atypique et flamboyant. Alternant entre joie et tristesse, entre colère et douceur, entre acceptation et indignation face à un diagnostic qui vient mettre des mots parfois tranchants sur la réalité, la personne au centre de Tête boule disco traverse la vie à sa manière, sans s’excuser.
Le recueil se déploie comme autant de miroirs pour nous faire voir l’intérieur des choses, la lumière surtout, celle qui jaillit parfois alors qu’on ne s’y attend pas.