Gilles Archambault parle de Kerouac comme personne, parce qu’il en parle un peu comme de lui-même. Or il n’y a pas deux façons d’aimer Kerouac : il faut se mettre dans sa peau.
Alain Gerber, Jazz Magazine
Le Voyageur distrait, comme les autres romans de Gilles Archambault, nous surprend à ce point de déréliction que touche l’expérience humaine quand, un jour ou l’autre, elle est forcée de reconnaître que les buts, les actions, ne peuvent satisfaire à sa demande. Nous voilà désemparés, privés de tout et d’abord de nous-mêmes. Parmi les écrivains québécois de la parole, Gilles Archambault occupe une place singulière. D’autres l’ont appelée, célébrée, à grands éclats de voix : lui, il la fait entendre dans le discours même qui en dit la vanité.
Gilles Marcotte, L’actualité