Une ancienne ville soviétique rongée par la pauvreté et les ténèbres. Des jungles tropicales qui portent encore les traces de guerres atroces et de bouleversements climatiques. Un immense territoire à moitié englouti par l’affaissement d’une plaque tectonique. Une colonie martienne où naîtra un jour la vie si aucune comète ne vient détruire la planète. Égarés au milieu de ces paysages désolés et de ces ruines étrangement familières, des rescapés avancent à tâtons, le cœur à vif, mus par l’instinct de survie et le besoin de se réchauffer au contact des autres… quitte à s’abîmer encore davantage.
Dans ce premier recueil, Paige Cooper nous plonge sans repère ou presque dans des univers en décomposition où les machines à remonter le temps comme les voyages interplanétaires existent, et où il n’est pas rare de croiser des reptiles d’un autre âge, des aigles gigantesques ou des chevaux ailés armés de serres. Mais de toutes ces inventions et créatures fabuleuses, aucune n’est plus étrange que les humains qui les entourent, ces êtres farouches qui guettent et traquent leurs semblables pour tenter de les amadouer sans toutefois réussir à les comprendre.
Fusionnant la poésie et la science-fiction, le banal et le fantastique, ces quatorze nouvelles au style chirurgical sont autant de miniatures peintes avec un souci du détail et un pouvoir d’évocation exceptionnels. Au fil de ces histoires d’amour et d’amitié qui ne ressemblent à aucune autre, Zolitude explore sous un jour nouveau la fragilité des relations humaines et l’implacable solitude qui l’accompagne.
Ce que la presse en dit
« [Paige Cooper] manipule avec énormément d'audace la science-fiction, l'horreur, l'érotisme, ainsi que le surnaturel, par le biais de la complexité des relations humaines. »
David Cantin, Librairie Coop Zone, Université Laval
« Et s’il arrive que l’on en perde des bouts tant notre guide préfère ne semer des clés de compréhension qu’au fil des textes, l’emprise de son puissant et anxiogène sortilège se resserre sans cesse grâce à des descriptions aussi saugrenues que justes, à des touches d’humour noir ou de poésie et à des phrases comme des épiphanies. Les livres contiennent parfois leur propre mode d’emploi et Zolitude compte heureusement parmi ceux-là. »
« Page Cooper a su décrire, sous plusieurs angles, un immense vide que chacun vit différemment. En quatorze nouvelles, elle a su rassembler à peu près toutes les manières de sentir seul, malgré une compagnie, bonne ou non. »