Galilée a révolutionné notre manière de voir les planètes. Toutefois, la science, elle, se fait sur terre, parmi les humains. Tout astronome de génie qu’il fût, Galilée était également un homme d’affaires, un politique, un mari et un père.
Deux grands spécialistes reconstituent ici les mémoires d’un observateur privilégié de la carrière de Galilée, Francesco Niccolini, qui fut de 1621 à 1644 ambassadeur à Rome du grand-duc de Toscane, dont Galilée était le protégé. Témoin et acteur des événements qui allaient mener à la condamnation de Galilée en 1633, l’ambassadeur nous raconte avec verve les relations de l’astronome avec les personnages importants de la cour vaticane, en particulier le cardinal Francesco Barberini, neveu du pape Urbain VIII, et le père dominicain Niccolò Riccardi, secrétaire du Saint-Office au moment de la publication du Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, ouvrage qui allait mettre le feu aux poudres.
Établis à partir de la volumineuse et passionnante correspondance de Niccolini, ces mémoires fictifs révèlent un Galilée qui consacre beaucoup plus de temps à cajoler les grands de ce monde, à se défendre devant ses ennemis, à se livrer à des commerces petits et grands et à fréquenter des artistes qu’à observer le ciel, l’oeil collé à sa lunette. Bref, un Galilée vivant, humain, inoubliable.