C’est une histoire de famille qui se perd dans un dédale, un labyrinthe de miroirs, souvent déformants. Nous sommes le 19 janvier 2001. Stéphane, Camille et Dominique parlent. L’une au téléphone, l’autre à une interlocutrice, le troisième à lui-même. Il est beaucoup question dans ces conversations d’architecture, de cuisine, de neurologie et de l’Histoire. Mais aussi de la passion pour l’enfance et pour les morts. Malgré l’aspect déroutant ou anecdotique de ces monologues, rien n’apparaît gratuit. On peut le comprendre : après tout, d’une certaine manière, c’est leur vie qui est en jeu.
L’important consiste à ne pas perdre le fil. Parce que le jour où on perd le fil, non seulement on ne raconte plus d’histoire, mais en plus on devient fou. Plus rien derrière nous pour nous tenir. On passe sa vie à se raconter l’histoire de sa vie, chaque individu suit le fil de sa vie, et puis il y aura mes tantes, mes grands-tantes, peut-être un peu mes arrière-grands-tantes et qui sait quelques hommes et puis Charles, Richard, Dominique, mon père, ma mère, quelques amants de passage parce que ma vie sans mes amants devient une autre vie, même s’il y en a eu beaucoup moins que ce que certains m’accordent.
Ce que la presse en dit
« Un travail de construction littéraire immense pour un immense bonheur
de lecture à l’adresse d’amateurs exigeants. »
Pierre-Robert
Leclercq, Le Monde
« Un livre foisonnant et courageux
[…]. Une critique sociale implacable. Un très beau roman ». Pascale
Navarro, Indicatif-présent - Radio-Canada