Les quelque soixante-dix textes qui composent ce nouveau recueil de Serge Bouchard pourraient s’appeler des « micro-essais », d’abord parce qu’ils ont été écrits pour la radio de Radio-Canada, et aussi en raison de l’exigence artistique qui les inspire, celle de la brièveté, c’est-à-dire d’une prose aussi dense, économique et précise que possible, et qui possède en même temps le pouvoir d’évocation de la poésie. Mais avant tout, ce recueil est un livre d’amour et de deuil, tout entier placé sous le signe de Marie, la compagne trop tôt disparue, dont la présence (ainsi que l’absence) colore chaque page, chaque phrase, chaque évocation. Non pas qu’il y soit toujours question d’elle, loin de là ; comme toujours chez Serge Bouchard, c’est de notre vie quotidienne, de notre monde, de notre passé, de la nature autour de nous qu’il est question, et en particulier de tout ce que nous ne voyons pas et que seul le regard affûté du poète anthropologue sait nous faire découvrir. Mais Marie est toujours là, tout près, en arrière-plan, dans la pièce d’à côté, en quelque sorte, et c’est dans son regard et son esprit à elle que tout se déploie, autant que dans ceux de son compagnon qui tient la plume.
« Nous prenons ce bon café, le premier du matin, nous établissons ensemble le plan de la journée, de la semaine. Marie mange des œufs à la coque avec des mouillettes. Nous voudrions tous les deux que ce moment dure, nous voudrions abolir le futur. Plus rien n’existe que cet instant, que cette scène où nous discutons, Marie et moi, en buvant notre tasse de café. Mais le meilleur, c’est quand elle ne dit mot, quand je garde moi-même le silence, et que nous nous entendons penser, elle dans ma tête et moi dans la sienne. »
Ce que la presse en dit
« L’anthropologue consacre des lignes sublimes à celle qui a été sa complice d’écriture et de vie. Écrit à vif, à la fois poignant et consolateur, ce livre est bouleversant. »
« C’est un éloge à l’éphémère. J’ai rarement lu quelque chose d’aussi éloquent, d’aussi beau sur la nécessité de goûter chaque seconde de la vie. C’est magnifiquement écrit. »
Bernard Drainville, Drainville PM (98,5 FM)
« Avec la poésie et la maîtrise des mots qu’on lui connaît, l’anthropologue cerne précisément, dans ce tout nouveau recueil, le monde qui l’entoure. L’éducation, la culture, la mémoire, la maladie, la vie ou encore la mort traversent ainsi doucement l’ouvrage. »
« Un recueil extrêmement touchant. »
Guillaume Dumas, C’est encore mieux l’après-midi (Radio-Canada)
« Pour moi, les livres de Serge Bouchard, ce sont des livres accompagnateurs. Des livres tellement riches, une pensée philosophique profonde et accessible qui nous laisse pendant des heures sur une méditation extrêmement intéressante. Ce livre est fait de perles douces et précieuses, de tendresse et d’indignation. »
Patricia Powers, Bon pied, bonne heure (Radio-Canada)
« Un recueil sensible, émouvant, d’une grande profondeur. »
Marie-France Bornais, Le Journal de Montréal
« Bouchard, confident sans prétention, surtout pas moralisateur, nous parle de l’air du temps, comme il le ferait avec un vieil ami, livrant ses inquiétudes, ses doutes et ses questionnements sur le comportement souvent étrange des humains. […] Comme avec ses ouvrages précédents, Serge Bouchard nous réconcilie avec la vie et ses petits bonheurs. »
Jacques Lanctôt, Le Journal de Montréal