Par un matin de printemps, Rose arrive sur la pointe et s’installe dans la dernière maison au bout du chemin. Tout le monde se demande qui est cette inconnue qui prend possession d’une maison inhabitée depuis une éternité. Tout le monde, sauf l’enfant qui a une tête à s’appeler Oscar, mais qui s’appelle Emmanuel. Lui sait, parce qu’il partage avec Rose un secret, en plus de ce chien qu’elle lui a dessiné au creux de la main.
Voilà que la tempête se lève, une tempête comme on n’en a jamais vu et qui gonfle les eaux du fleuve au point que cette langue de terre qui s’avance vers le large est bientôt transformée en île séparée du continent. Sous le déluge, dans cette nuit de fin du monde, la lumière se fait peu à peu sur une autre réalité, une réalité surgie du passé, où se dessinent un capitaine de vaisseau qui sombre au large du Brésil, une bicyclette rouge dont la course est soudain arrêtée, un jeune homme qui voit la femme qu’il aime le quitter pour toujours, un père qui apprend à sa fille à voler au-dessus des vagues de l’océan, et un piano, enfin, qu’on a inexplicablement traîné sur la grève, exposé aux assauts des embruns.
Christiane Duchesne tisse la trame de ce récit avec un art extraordinaire d’évoquer et d’émouvoir.
«Un pur bonheur de lecture.» Stanley PÉAN, Bouquinville, Radio-Canada
«Christiane Duchesne pallie la sobriété de ses histoires par la splendeur du style.» Réginald MARTEL, La Presse ***