Pour la première fois proposés en traduction française, les textes présentés dans cet ouvrage sont tirés de deux recueils d’essais, Second Words et Moving Targets, qui rassemblent des écrits publiés respectivement de 1971 à 1982 et de 1982 à 2004.
On retrouve dans ces deux recueils des textes de différentes natures : comptes rendus de livres récemment publiés, textes de conférences ou d’allocutions, présentations et préfaces, commentaires destinés aux journaux.
À travers les nombreux sujets abordés (le Nord, les campagnes napoléoniennes, le jardinage, pour n’en nommer que quelques-uns), la romancière se plaît à explorer, au fil des années, des thèmes et des questions qui la préoccupent tout particulièrement, et qu’elle reprend pour les examiner sous une lumière chaque fois un peu différente. C’est ainsi qu’elle se penche sur l’identité canadienne et son rapport à l’Amérique, cherche à mettre au jour les liens qu’entretiennent passé, mémoire, et fiction, s’interroge sur les difficultés propres au fait d’être une femme écrivain et sur la nature même de l’écriture, tour à tour décrite comme un métier, une technique, un art, une vocation.
Ces essais dont la rédaction s’étend sur plus de trois décennies permettent ainsi de suivre l’évolution de Margaret Atwood à travers ses lectures, ses interrogations, ses réflexions sur des questions qui, quelque éloignées qu’elles semblent les unes des autres, finissent par se rejoindre en ce qu’elles touchent à notre fondamentale humanité. Parfois graves, parfois légers, d’une justesse toujours implacable, ils jettent un éclairage neuf et privilégié sur une œuvre qui figure parmi les plus importantes de la littérature non seulement canadienne, mais mondiale.