Gilles Archambault évoque des êtres solitaires, tous chargés de plus de souvenirs que d’espoirs, tous rejetés hors du courant de leur vie et amenés à découvrir leur condition d’hommes ou de femmes à la dérive. Et chaque fois, grâce à cet art du dépouillement et de la suggestion qu’est celui de la nouvelle, Gilles Archambault réussit, à partir d’une scène, d’une parole apparemment banale, d’un instant quelconque, à faire se déployer en quelques pages toute l’étendue de leur vie, leur angoisse, leur abandon, la profondeur à la fois pathétique et risible de leur destin.